La Commission européenne a reçu le mandat pour négocier avec Moscou la construction du gazoduc Nord Stream 2, projet que certains pays européens ne voient pas d’un bon œil. La Russie prend une pause pour examiner le document et promet de poursuivre le dialogue vers la fin de l’été ou le début de l’automne.
La Russie doit examiner attentivement le mandat de la Commission européenne sur les négociations autour du gazoduc Nord Stream 2, le projet sera débattu avec le vice-président de la CE Marosh Shefchovich vers fin août-début septembre, a déclaré le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak.
« M. Shefchovich m’a informé que la Commission a reçu le mandat hier. Nous n’avons pas encore vu ce document. Nous devrons le lire et l’examiner. Nous considérons que notre position, au moins à l’heure actuelle, réside dans le fait que la construction du projet Nord Stream 2 est réalisée par des compagnies commerciales, des compagnies européennes et le russe Gazprom. À présent, tous les rapports en vue de la réalisation de ce projet sont fondés sur une base commerciale », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse ce dimanche.
« Nous allons examiner le document qui a été reçu hier. Nous sommes convenus de poursuivre nos consultations avec M. Shefchovich. Je pense que vers fin août ou début septembre nous nous rencontrerons encore une fois pour poursuivre notre dialogue », a encore ajouté M. Novak.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites de gazoduc à travers la mer Baltique entre la Russie et l’Allemagne, d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes. Le chantier doit être terminé avant fin 2019. Le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d’euros.
En mars 2016, huit pays membres de l’Union européenne, à savoir la République tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, la Pologne, la Hongrie et les pays baltes se sont prononcés contre la réalisation du projet. Un an après, le Wall Street Journal a annoncé que Bruxelles souhaitait discuter avec Moscou en vue de dissiper les inquiétudes des pays concernés.
En avril, les entreprises énergétiques Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall avaient conclu un accord avec la société Gazprom sur le financement du projet du gazoduc Nord Stream 2. Selon l’accord, les partenaires européens investiront 50 % du coût total du projet de 9,5 milliards d’euros. Ainsi, la contribution de chacune des sociétés s’élèvent à 950 millions d’euros.
Source: Sputnik