Le Hezbollah a annoncé vendredi avoir lancé une opération contre les groupes terroristes armés dans la région frontalière avec la Syrie et une zone syrienne frontalière du Liban.
Vers 6h30 du matin, la chaîne de télévision Al-Manar, et ses canaux médiatiques sur les réseaux sociaux ont annoncé « le début d’une opération militaire pour purger les jouroud Aarsal et du Qalamoune des terroristes armés », une région située dans l’est du Liban et abritant des milliers de réfugiés venus de la Syrie, mais aussi des groupes terroristes dont la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra.
L’opération s’est fait conjointement avec l’armée syrienne, qui intervient entre autre à travers son aviation, indique Média de guerre, instance médiatique de la Résistance en Syrie.
Depuis deux axes
L’assaut a été lancé à partir de deux axes et en direction de plusieurs axes en même temps : le premier depuis la localité syrienne de Flita en direction des positions du Nosra dans le flanc occidental du Qalamoune. Le second a été déclenché depuis la série montagneuse orientale du Liban, libéré des groupes terroristes en 2015 et situé au sud de Aarsale. Des avancées de part et d’autre ont été annoncées par Média de Guerre.
«Les combattants de Hezbollah et l’armée syrienne ont délogé les terroristes des hauteurs Tel-Burkhan dans la région montagneuse de Flita», a relaté à Sputnik une source informée au sein du mouvement chiite.
À en croire les informations, fournies à Sputnik par la source, les terroristes subissent des pertes considérables et se replient à l’intérieur des gorges.
Le commandement de l’opération a tenu à préciser qu’il n’y a pas de temps fixé pour l’opération, laquelle « parlera d’elle-même et progressera en fonction des phases qui lui ont été établies ».
Lors de son derniers discours, sayed Hassan Nasrallah avait mis en garde qu’il n’était pas permis que cette région soit infestée par les groupes terroristes, dont la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra, adressant un ultimatum que c’est la dernière fois qu’il parle de ce sujet.
En début de semaine, le Premier ministre libanais Saad Hariri avait annoncé mardi une opération de l’armée près de camps informels de réfugiés à Jouroud Aarsal, où les forces de sécurité libanaises ont récemment été la cible d’attaques.
Mais aucune information n’a fait état du début effectif d’une telle opération dans cette région, rapporte l’AFP.
Selon l’agence libanaise officielle ANI, l’armée libanaise intervient surtout pour empêcher les terroristes de s’enfuir en direction des camps de réfugiés de Aarsale, ou en direction de la localité de Aarsale.
L’état de la sécurité à Aarsal est depuis longtemps source de préoccupation au Liban.
En 2014, des jihadistes avaient enlevé 30 soldats et policiers après des affrontements dans la région. Quatre otages avaient été tués et un cinquième était mort de ses blessures, tandis que 16 autres avaient été libérés en 2015. Neuf sont toujours en captivité.
Le président libanais Michel Aoun a mis en garde contre les manifestations d’hostilité envers les réfugiés syriens après que des troupes libanaises ont été attaquées fin juin lors de raids dans deux camps de la région d’Aarsal.
Lors de ces raids, cinq kamikazes se sont fait exploser, tuant une fillette et blessant sept soldats. Des dizaines de personnes ont été arrêtées.
Quelques jours plus tard, l’armée avait annoncé le décès en détention de quatre Syriens, affirmant qu’ils souffraient déjà de problèmes de santé chroniques avant leur détention. Mais des ONG avaient appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante, laissant supposer qu’ils avaient pu être torturés à mort.
Sources : Média de guerre ; AFP; Sputnik