Le Pentagone veut effectuer plus régulièrement des patrouilles en mer de Chine méridionale, au rythme de deux ou trois par mois, afin d’affirmer la liberté de navigation dans ces eaux disputées revendiquées par Pékin, a rapporté samedi le Wall Street Journal.
Selon le quotidien américain, l’objectif est d’adopter une attitude plus constante envers les prétentions chinoises plutôt que de poursuivre l’approche au cas par cas de l’administration de l’ex-président Barack Obama.
Tout en refusant de préciser quand et où interviendraient ces nouvelles patrouilles, des responsables américains cités par le journal ont indiqué que le commandement Pacifique souhaitait deux ou trois opérations de « liberté de navigation » mensuelles durant les prochains mois.
Ces patrouilles comprendraient des avions de chasse ainsi que des navires de guerre, selon le quotidien.
Depuis la prise de fonction du président Donald Trump en janvier, trois opérations de « liberté de navigation » ont eu lieu.
Washington et Séoul d’accord pour renforcer la défense sud-coréenne
Par ailleurs, Washington et Séoul se sont mis d’accord pour renforcer les capacités de la Corée du Sud en matière de missiles, quelques jours après le lancement par la Corée du Nord d’un missile balistique au-dessus du Japon.
Le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-In ont eu un entretien téléphonique portant sur « le comportement déstabilisant et porté à l’escalade » de la Corée du Nord, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué ce Samedi.
« Les deux dirigeants ont décidé de renforcer notre alliance par la coopération dans le domaine de la défense et de renforcer les capacités de défense de la Corée du Sud », a déclaré la présidence américaine.
« Le président Trump a donné son accord de principe pour l’achat prévu par la Corée du Sud d’équipements militaires américains d’une valeur de plusieurs milliards de dollars », a ajouté la Maison Blanche.
Rendant compte de la conversation, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant le porte-parole de la présidence sud-coréenne, a indiqué que MM. Trump et Moon étaient « parvenus à un accord de principe pour réviser la ‘directive en matière de missiles’ dans la mesure souhaitée par la partie sud-coréenne ».
Actuellement, aux termes d’un accord bilatéral de 2001 entre Séoul et Washington, la Corée du Sud est autorisée à détenir des missiles balistiques d’une portée de 800 kilomètres et portant une charge utile de 500 kilos. Elle veut que la charge utile maximale soit doublée et portée à 1.000 kilos. Lors d’une conversation précédente avec M. Trump, le président Moon avait souhaité un assouplissement des limites régissant les capacités de Séoul dans le domaine des missiles. Le Pentagone a déclaré qu’il examinait « activement » la possibilité d’une telle révision.
La Corée du Sud, où 28.500 militaires américains sont déployés pour défendre le pays, n’a pas le droit de détenir des armes nucléaires, aux termes d’un accord sur l’énergie nucléaire qu’elle a signé en 1974 avec Washington.
L’accord assure en contrepartie à Séoul un « parapluie nucléaire » américain contre d’éventuelles attaques.
Toujours selon l’agence Yonhap, MM. Trump et Moon ont réaffirmé lors de leur entretien de vendredi la nécessité de ramener Pyongyang à la table de négociation en lui imposant des sanctions et une pression maximales. M. Trump avait toutefois déclaré après le dernier essai de missile de la Corée du Nord que discuter avec Pyongyang n’était « pas la réponse ».
Source: Avec AFP