La Russie aurait pris la défense du Hezbollah lors de discussions la semaine dernière au Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution visant à renouveler le mandat des forces de maintien de la paix des Nations Unies (FINUL) dans le sud du Liban, a rapporté mardi le quotidien israélien Haaretz citant plusieurs responsables israéliens sous couvert d’anonymat.
En fait, les Etats Unis et « Israël » n’ont pas réussi à convaincre leurs partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU que les Casques bleus aient un mandat plus explicite pour lutter contre les ‘trafics d’armes’ qu’ils imputent au Hezbollah.
Au cours des discussions sur la terminologie de la nouvelle résolution, le texte faisant référence au Hezbollah et à l’interdiction de ses activités au sud Liban, a été supprimé.
La suppression de ces paragraphes est intervenue lorsque la Russie a menacé d’exercer son droit de veto si la version finale de la résolution comprenait une mention du Hezbollah, ont indiqué les responsables israéliens, cités par la télévision israélienne i24.
Selon l’un d’eux, cette décision de Moscou témoigne de la proximité entre la Russie et le Hezbollah en raison de la coalition qu’ils ont formé avec l’Iran pour aider la Syrie (dans sa guerre contre les takfiristes).
Le responsable israélien a également déclaré qu’en raison des intérêts russes en Syrie et de son activité militaire conjointe avec le Hezbollah contre Daesh et les rebelles syriens, les Russes ont protégé diplomatiquement le Hezbollah à l’ONU.
Cette résolution est intervenue une dizaine de jours après la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Sotchi en Russie où il s’est entretenu avec le président Poutine.
Durant la réunion entre Poutnie et Netanyahu, le Premier ministre israélien a exprimé son inquiétude face à l’établissement d’un front iranien en Syrie et à l’installation au Liban et en Syrie d’usines d’armes iraniennes.
Des inquiétudes rejetées jeudi par le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov.
Source: Médias