Un groupe de pays arabes, dirigé par la Jordanie et l’Autorité palestinienne, a renoncé à présenter de nouvelles résolutions critiquant la politique d’ « Israël » à l’Est de Jérusalem AlQuds occupée, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, devant le Conseil exécutif de l’Unesco qui se tient à Paris cette semaine.
C’est la première fois depuis avril 2013 qu’aucune résolution portant sur le conflit israélo-palestinien n’est soumise au sein de l’organisation onusienne.
Le retrait de ces nouvelles résolutions est intervenu après des discussions menées la semaine dernière entre le président du comité de l’Unesco, Michael Worbs et les ambassadeurs israélien et jordanien à l’Unesco, et des pressions exercées par les Etats-Unis, rapporte la télévision israélienne i24.
L’une des résolutions qui sera reportée est semblable à celle adoptée en mai, et qui minimise les liens entre le peuple juif et Jérusalem. L’autre dénonce les « violations de l’armée israélienne dans les universités et les écoles palestiniennes » et appelle l’entité sioniste à « cesser toutes ses activités de colonisation ».
Au lieu de soumettre au vote les deux résolutions portées par les pays arabes, concernant Jérusalem-Est et le « statut de la Palestine occupée », les parties se sont entendues sur le fait que Worbs soumette deux propositions visant à retarder le vote de six mois, ce qui devrait être largement accepté par les 56 pays membres du conseil exécutif de l’Unesco.
« Les résolutions devraient être adoptées à l’unanimité, à moins qu’un pays ne rompe son engagement au dernier moment », a déclaré samedi l’ambassadeur israélien à l’Unesco.
Au cours des quatre dernières années, les institutions de l’Unesco ont régulièrement voté des résolutions pro-palestiniennes qui critiquaient la politiques du gouvernement israélien à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
En avril 2015, les institutions de l’Unesco ont adopté cinq résolutions sur la question de Jérusalem, dont certaines ne reconnaissent pas le lien entre le judaïsme et le site de la mosquée d’AlAqsa.
En juillet dernier, l’organisation a adopté une résolution qui considère le tombeau des patriarches à AlKhalil Hébron comme un site du patrimoine palestinien.
En mai dernier, alors qu’’Israël’ célébrait la Journée de l’usurpation de la Palestine, l’Unesco a adopté une résolution qui rejette les prétentions israéliennes à Jérusalem AlQuds occupée et qualifie l’entité sioniste de « puissance occupante ».
Ces résolutions ont suscité de vives tensions dans les relations entre ‘Israël’ et l’Unesco: l’entité sioniste a gelé sa coopération avec l’Unesco dans certains domaines, et cessé de payer son adhésion à l’organisation
L’organisation onusienne s’était déjà mise à dos ‘Israël’ et les États-Unis en accordant une adhésion complète de la « Palestine » en 2011.
Source: Médias