L’Institut Begin-Sadate s’est penché, dans une analyse, sur la nécessité de l’investissement israélien sur les Kurdes de Syrie, rapporte Press TV le site de la télévision iranienne francophone.
Évoquant les antécédents des coopérations de Tel-Aviv avec les Kurdes de la région et la situation en Syrie, le centre rappelle que même si le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu soutenait les efforts des Kurdes qui veulent avoir leur propre gouvernement en Irak, le régime israélien devrait, pourtant, écouter le général de division Yair Golan, l’ancien adjoint du chef d’état-major de l’armée israélienne, qui refusait de considérer le PKK turc qui a une ramification parmi les kurdes syriens comme un parti terroriste.
Ceci dit, Israël doit protéger, aussitôt, la création de la région du Kurdistan en Syrie et faire une distinction entre Ankara d’une part et les Kurdes de l’autre.
Et l’article poursuit : « Il est possible que les accords à conclure sur l’avenir de la Syrie ne soient pas conformes aux demandes et aux exigences d’Israël dont le non-déploiement des forces iraniennes sur le territoire syrien. Ces accords peuvent renforcer la présence du Hezbollah près des frontières entre la Syrie et la Palestine occupée, ce qui leur donnerait l’opportunité de former un front anti-Israël non loin du Liban. Par ailleurs, l’Iran est actuellement plus proche que jamais de la Palestine occupée. Il est en train de créer une route terrestre qui relie, via l’Irak, la Syrie et le Liban, à la Méditerranée. Il cherche, également, à étendre son champ d’influence du détroit d’Hormuz à la Méditerranée. Ainsi Israël sera encerclé aussi bien par la terre que par la mer. »
L’analyse prétend ainsi que toute influence israélienne au Kurdistan syrien peut être précieuse. Étant donné que l’Irak est dirigé par les alliés de l’Iran et que la Turquie entretenait, actuellement, des relations étroites avec l’Iran, il est donc très important pour Israël d’avoir un ami digne de confiance. Si Israël espère, avec l’aide de son allié américain, empêcher la création par l’Iran de la route terrestre, il aura donc besoin de renforcer son influence au Kurdistan syrien qui lui servirait de mur devant l’Iran.
En réponse aux propos véhiculés par l’Institut Begin-Sadate, Press TV rappelle que le but de l’Iran dans l’extension de son influence dans les pays comme l’Irak et la Syrie, vise entièrement à combattre le terrorisme, et à maintenir la sécurité dans la région.