Suite à l’annonce de la démission du Premier ministre libanais, Saad Hariri, depuis la capitale saoudienne Riyad, l’Iran a réagi, par la voix du conseiller du ministre des Affaires étrangères Hussein Cheikh al-Islam.
« Washington et Riyad œuvrent de concert pour envenimer la situation au Liban et dans la région après la défaite de Daech et l’échec des Etats-Unis dans la région », a-t-il dit l’ors d’un entretien avec la télévision libanaise al-Mayadeen TV.
M. Hariri s’en est violemment pris à l’Iran dans l’allocution télévisée prononcée pour annoncer sa démission, l’accusant de semer les divisions là où il se trouve et de vouloir extraire le Liban de son environnement arabe.
« Cela fait 40 ans qu’ils répètent leur position de vouloir briser la puissance de l’Iran dans la région et ne parviennent pas », a ajouté M. Cheikh al-Islam, émettant l’espoir que M. Hariri puisse jouir de la sagesse de son père.
« Mais apparemment, il n’a pas hérité de lui ces gênes-là », a-t-il taclé.
Selon lui, si M. Hariri avait du respect pour le peuple libanais, il aurait démissionné depuis le Liban et non pas depuis Riyad.
Et de conclure : « nul doute que cette démission s’inscrit dans le cadre des arrangements dictés par le président américain Donald Trump et le prince héritier Mohamad Ben Salmane… Les Etats-Unis et l’Arabie saoudite et leurs alliés veulent compenser les pertes qu’ils ont essuyées dans la région, mais n’y parviendront pas ».