Trois semaines se sont écoulées depuis l’arrestation du prince saoudien Walid bin Talal, homme d’affaires réputé et propriétaire d’ importants investissements en Arabie Saoudite et à travers le monde et la confusion règne chez ses partenaires et associés. Elle a généré une appréhension croissante, au point d’inciter les investisseurs étrangers à remettre en question des projets d’investissement dans l’économie saoudienne.
En effet, selon le quotidien américain The New York Times, citant des experts économiques, le manque d’informations sur Ben Talal aggravera le ralentissement de l’économie saoudienne et affectera sérieusement le rythme des investissements à court terme.
Selon le rapport du NYT, l’arrestation de Ben Talal a provoqué chez les grands investisseurs des craintes de reprendre des investissements en Arabie Saoudite et devrait avoir des répercussions négatives sur les investissements saoudiens à l’étranger comme c’est le cas de la Caisse d’investissement Vision Softbank estimé à 100 milliards de dollars et dont l’Arabie possède 45% des actions, ou dans les actions de Saudi Aramco, que le Royaume entend inscrire sur les marchés financiers en 2018.
Selon Richard Parsons, ancien président de la banque Citigroup dans laquelle Ben Talal possède des actions, « la transparence dans la question des d’arrestations est inexistante. On ne sait pas quelles sont les raisons de l’arrestation de Walid ben Talal, si vous êtes un investisseur ou un homme d’affaires vous garderez votre argent dans votre poche ».
Les observateurs doutent des motivations annoncées par le gouvernement saoudien concernant l’arrestation de Ben Talal et suscitent des questions sur les raisons pour lesquelles Riyad a autorisé à Ben Talal à acheter une part dans le Crédit Agricole pour 1,5 milliard $ en Septembre 2017. Sachamt que ce contrat considéré être l’un des plus gros nécessite l’approbation des organismes de réglementation qui sont certainement informés du cours des enquêtes financières.
Enfin, le New York Times se pose des questions sur les déclarations du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman prononcées lors de l’interview avec le journaliste américain Thomas Friedman et, selon lesquels les arrestations ne sont pas destinées à contrôler le pouvoir.
Le journal conclut que les grands investisseurs, qui ont participé à la Conférence économique Neom le futur, ont décidé de revoir leurs investissements dans le Royaume.
Source: Farsnews