Au cas où vous vous demanderiez quel était le taux d’intérêt de la liberté de l’un des hommes les plus riches du monde … c’est 6 milliards de dollars … en argent liquide (pas des Bitcoin).
C’est le prix que les autorités saoudiennes exigent du prince saoudien al-Walid bin Talal pour le libérer de sa détention.
Le prince de 62 ans était l’un des membres parmi les dizaines de la famille royale, des fonctionnaires et des hommes d’affaires rassemblés au début du mois dernier après une vague d’arrestations que le gouvernement saoudien a qualifiées de première étape d’une campagne contre la corruption généralisée.
Selon le Mail, al-Walid, qui est (ou était, jusqu’à récemment) l’un des hommes les plus riches du monde, a également été pendu par les pieds et battu.
Le gouvernement saoudien a dévoilé quelques détails de ses allégations contre les accusés, mais comme le rapporte le Wall Street Journal, des personnes proches du dossier ont déclaré que les responsables saoudiens exigeaient 6 milliards de dollars du Prince Al-Walid, un important acteur dans les sociétés occidentales comme Twitter. C’est parmi les chiffres les plus élevés qu’ils ont demandés aux personnes arrêtées.
Alors que la fortune du prince est estimée à 18,7 milliards de dollars par Forbes – ce qui ferait de lui l’homme le plus riche du Moyen-Orient -, il estime que s’il rassemblait et remettait autant d’argent, ce serait un aveu de culpabilité et cela l’obligerait à démanteler l’empire financier qu’il a construit depuis plus de 25 ans.
Le prince al-Walid discute avec le gouvernement pour accepter plutôt comme paiement pour sa libération une grande partie de son conglomérat, Kingdom Holding Co. La valeur de marché de la société cotée à Riyad est de 8,7 milliards de dollars, soit une baisse d’environ 14% depuis l’arrestation du prince. Kingdom Holding a déclaré en novembre qu’elle avait conservé le soutien du gouvernement saoudien et que sa stratégie « reste intacte ».
Selon un haut responsable saoudien, le prince Al-Walid est accusé de blanchiment d’argent, de corruption et d’extorsion. Le fonctionnaire n’a pas donné de détails, mais a déclaré que le gouvernement saoudien veut simplement « avoir un échange à l’amiable pour parvenir à un règlement».
Le prince a indiqué à ses proches qu’il était déterminé à prouver son innocence et qu’il combattrait les allégations de corruption devant le tribunal s’il le fallait.
« Il veut une enquête appropriée. On s’attend à ce que al-Walid rende la vie difficile à MBS », a dit un proche du prince al-Waleed, se référant au prince héritier par ses initiales, comme beaucoup le font.
Certaines personnes proches du prince al-Walid disent qu’elles croient que sa notoriété a contribué à retourner le prince Mohammed contre le magnat. Kingdom Holding a longtemps agi comme un bras de l’État saoudien, concluant des accords qui auraient pu également être conclus par le prince héritier ou l’entité souveraine du royaume, le Public Investment Fund.
Nous soupçonnons que al-Walid n’obtiendra pas son jour de procès, et sera plutôt forcé de se mettre à la diète car, rappelons-le, le WSJ avait déjà confirmé que fondamentalement, la purge n’était peut-être rien d’autre qu’un stratagème d’extorsion forcée, car le gouvernement saoudien – qui souffrait déjà de déficits budgétaires en hausse vertigineuse, de revenus pétroliers en baisse et de réserves en chute libre – avait « pour objectif de confisquer des espèces et autres biens d’une valeur de 800 milliards de dollars ».
Source : https://coreix.french.almanar.com.lb//www.zerohedge.com/news/2017-12-22/saudi-government-seeks-amicable-exchange-6-billion-al-waleeds-freedom
Traduction : Avic – Réseau International