Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a affirmé que le discours du président de l’Autorité palestinienne, à l’ouverture d’une réunion des dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Ramallah, « n’était pas à la hauteur des aspirations de notre peuple ».
Lors d’une interview avec l’agence d’information palestinienne Chehab, M.Barhoum a ajouté que « le discours de Mahmoud Abbas ne prend pas en charge les grands défis qui pèsent en général sur la cause palestinienne et notamment sur l’affaire d’AlQuds et de la mosquée d’AlAqsa.
« Le discours d’Abbas ne répond pas aux attentes du peuple palestinien de faire face aux crimes et violations continus de l’occupation israélienne et aux décisions dangereuses de Trump », a-t-il poursuivi.
Pour M.Barhoum, le Conseil central palestinien (l’un des organes de l’OLP) visant à réfléchir à une riposte à la reconnaissance par M. Trump de Jérusalem AlQuds comme capitale d’Israël, était censé prendre des décisions plus responsables et décisives satisfaisant l’humeur publique et nationale.
« Le conseil aurait dû mettre fin aux accords d’Oslo et à la coordination sécuritaire avec l’occupation, retirer la reconnaissance de l’entité israélienne et inciter à toutes les formes de la résistance contre l’occupation », a-t-il aussi reproché à M. Abbas.
Dimanche soir, le président de l’Autorité palestinienne a affirmé qu’Israël « avait mis fin » aux accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne signés en 1993, la référence des ‘pourparlers de paix’.
Il a en outre confirmé l’information selon laquelle une offre a été faite aux Palestiniens pour déclarer la ville d’Abu Dis près de Jérusalem AlQuds occupée comme capitale de l’Etat palestinien, assurant l’avoir rejetée.
L’offre de paix de Trump: la « claque du siècle »
Lors de son discours de dimache soir, Abbas avait qualifié l’offre de paix du président américain Donald Trump de « claque du siècle » et réitéré son rejet d’une médiation américaine dans le processus de paix.
« Nous disons à Trump que nous n’accepterons pas son plan, la transaction du siècle s’est transformée en claque du siècle », a affirmé M. Abbas, rapporte l’AFP.
Le président palestinien semble faire référence au voeu exprimé par M. Trump de présider à l’accord diplomatique « ultime » entre Israéliens et Palestiniens.
De même, M.Abbas a promis de rompre les relations avec tout Etat qui déciderait de transférer son ambassade à Jérusalem.
«Nous allons de nouveau à l’Onu pour que l’Etat palestinien devienne membre à part entière de la communauté internationale, que les Américains y opposent alors chaque fois leur veto », a indiqué Sputnik.
Par ailleurs, M.Abbas n’a pas mentionné la reconnaissance d’ « Israël » mais a dénoncé la « poursuite de la colonisation » comme un obstacle à la solution à deux Etats.
Le 6 décembre 2017, Donald Trump a annoncé que les États-Unis reconnaissaient Jérusalem AlQuds occupée comme capitale de l’entité sioniste et que l’ambassade américaine y serait transférée. Le 21 décembre, l’Assemblée générale de l’Onu a approuvé à une large majorité des voix la résolution contre cette décision de Washington.
Source: Médias