Le voyage du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman (MBS) en Grande-Bretagne a été reporté car des activistes au Royaume-Uni avaient appelé le Premier ministre britannique Theresa May à retirer l’invitation au fils du roi, selon Arabi21.
Le prince héritier devait rencontrer de hauts dignitaires royaux lors d’une visite à Londres en février, mais la source, qui a demandé à ne pas être identifiée, a déclaré à Arabi21 que cette visite avait été reportée à sine die, sans préciser davantage de détails.
Des groupes comme la coalition Stop the War, la Campagne contre le commerce des armes (CAAT) et l’Organisation arabe des droits de l’homme ont publié une lettre ouverte fin janvier accusant l’Arabie Saoudite comme l’agent de la guerre et d’aggraver une crise humanitaire au Yémen.
“[Mohammed ben Salman] est le deuxième membre le plus haut du régime saoudien, qui possède l’un des pires records de droits de l’homme au monde”, peut-on lire dans le communiqué. ” La torture, la détention arbitraire et d’autres abus épouvantables sont largement documentés”, a-t-il ajouté.
L’ONG basée au Royaume-Uni, Campagne contre le commerce des armes (CAAT) a demandé fin décembre au Premier ministre et aux autres politiciens britanniques de mettre fin à leur soutien politique et militaire au régime saoudien, car la coalition aérienne de Riyad a tué des milliers de Yéménites.
Le CAAT avait également signalé que les exportations britanniques de bombes et de missiles vers l’Arabie Saoudite avaient augmenté de près de 500% depuis le début de l’agression meurtrière du Yémen.
Malgré la crise humanitaire, le gouvernement britannique a continué d’armer et de soutenir Riyad. Depuis le début des bombardements en 2015, les compagnies d’armement britanniques comptent parmi les plus importants fournisseurs d’armes en Arabie Saoudite, et Londres a approuvé des milliards de livres de licences d’exportation au cours des trois dernières années.
L’Arabie Saoudite frappe le Yémen depuis mars 2015 pour rétablir le pouvoir du président fugitif Mansour Hadi, proche allié de Riyad. L’agression menée par l’Arabie Saoudite a jusqu’à présent tué au moins 15 500 Yéménites, dont des centaines de femmes et d’enfants.
Malgré les affirmations de Riyad selon lesquelles il bombarde les positions des combattants d’Ansarallah, les bombardiers saoudiens ont visés aux zones résidentielles et les infrastructures civiles.
Un panel de l’ONU a compilé un rapport détaillé des victimes civiles causées par l’armée saoudienne et ses alliés pendant leur guerre contre le Yémen, affirmant que la coalition menée par Riyad a utilisé des munitions à guidage de précision dans ses raids contre des cibles civiles.
Les Nations Unies ont rapporté à la mi-janvier que plus des trois quarts des Yéménites ont maintenant besoin d’aide humanitaire alors que l’agression brutale lancée par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite approche de sa quatrième année.
L’Arabie saoudite organise également la première visite de Ben Salman aux Etats-Unis depuis qu’il est devenu le Prince héritier l’année dernière, ont indiqué à Al-Monitor plusieurs sources ayant connaissance du plan.
Lors de son premier voyage à l’étranger en tant que président, Donald Trump a conclu un accord d’armement avec l’Arabie saoudite d’une valeur de 350 milliards de dollars sur 10 ans, avec près de 110 milliards de dollars pour entrer en vigueur immédiatement. Au cours du dernier mois de son mandat, l’ancien président Barack Obama a mis fin à la vente de munitions à guidage de précision à l’Arabie saoudite, craignant que la Royal Saudi Air Force (RSAF) ne cible des civils au Yémen.
Source : truthngo