Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé que le Liban a pris la décision de défendre son territoire et ses droits pétroliers, en cas d’agression israélienne.
«Jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’agression mais des provocations verbales…Plusieurs parties étrangères sont intervenus au niveau diplomatique et politique pour aider à régler ce différend », a ajouté le chef d’Etat dans une interview accordée à la chaine égyptienne ON live, citée par AlManar.
M.Aoun a souligné que « la provocation verbale n’importe pas sauf si elle est mise à exécution. Dans ce cas, de nouvelles guerres risquent d’éclater».
Il a dans ce contexte écarté qu’Israël exécute ses menaces. Et d’ajouter : « le Liban a proposé une solution à propos du contentieux avec Israël sur les points frontaliers. Qu’on règle ce dossier d’abord… Israël ne pourra pas construire un mur sur nos terres ».
Les tensions entre le Liban et ‘Israël’ ont pris de l’ampleur ces jours-ci à cause des allégations sur une prétendue appartenance, à Israël, du bloc 9 d’un champ gazier libanais, mais aussi sur un mur de séparation qu’Israël envisage de construire le long de ses frontières avec le Liban.
Cela fait plusieurs semaines qu’ ’Israël’ a commencé les travaux préliminaires dans le cadre de la construction de cette barrière à Ras Naqoura, dans la région frontalière entre la Palestine occupée et le Liban. La construction de ce mur qui devrait atteindre les dix mètres de hauteur dans les zones avoisinant les colonies israéliennes prendra plusieurs années.
Il convient de rappeler que le ministre israélien de la guerre, Avigdor Lieberman, a prétendu que le bloc 9 du champ gazier se trouvant à la frontière des eaux territoriales du Liban et de l’entité sioniste appartenait à ‘Israël’, alors que le Liban a fait récemment un appel d’offre pour développer ce champ gazier.
La persistance des différends à ce sujet a fait intervenir certaines parties étrangères, dont la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), amenant au Liban le sous-secrétaire d’État américain chargé des affaires du Proche-Orient, David Satterfield.
Ce dernier a proposé que le Liban et ‘Israël’ acceptent un plan de partage, avec une part de deux tiers (plus de 60%) de propriété pour les Libanais et un tiers (plus de 30), pour les Israéliens, proposition que Beyrouth a rejetée; selon la chaîne libanaise Al-Mayadeen, citée par PressTV.
La proposition de l’émissiare américain a été accompagnée par des menaces. » Si vous refusez cette ni les Etats-Unis, ni les Nations Unies ne seront plus des médiateurs. Le rejet de ce choix impliquera qu’aucune compagnie ne participera à l’extraction du gaz et du pétrole dans les blocs sudistes libanais. Aucune société américaine n’investira plus au Liban , ni dans le secteur du pétrole et du gaz ni ailleurs », a-t-il mis en garde, selon le journal libanais al-Akhbar.
Cette question sera à l’ordre du jour des entretiens entre le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, attendu jeudi prochain au Liban.
Selon le journal libanais, tous les partis libanais n’adoptent pas la même position face aux menaces de Satterfield. Le courant du Futur et certaines parties dans le Courant patriotique libre optent en faveur de la proposition américaine , alors que le chef du Parlement et le chef de l’Etat lui sont hostiles.
Source: Médias