Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, a affirmé que « nous avons une réelle opportunité de remporter une nouvelle victoire en restituant des terres à la frontière terrestre faisant objet de litige depuis le tracé de la Ligne bleue en 2000, c’est-à-dire après le retrait israélien du sud-Liban.
Il a attribué cette « opportunité » à « la fermeté de la position libanaise au niveau politique, diplomatique et militaire, basée sur la force de l’armée et de la résistance, ainsi que sur la décision du Conseil suprême de la défense de riposter à toute agression ».
A l’issue de son entretien, jeudi soir, avec David Satterfield, le secrétaire d’Etat adjoint par intérim des États-Unis chargé du Proche-Orient, M.Bassil a affirmé au quotidien libanais AlAkhbar : « nous avons réussi à fixer un plafond minimum, à savoir que toute discussion sur la démarcation de la frontière maritime débutera par la confirmation de nos droits pétroliers ».
Et d’ajouter : « En ce qui nous concerne, nous avons toujours insisté sur le fait qu’il est impossible de renoncer à la souveraineté et à nos droits pétroliers. Israël est incapable de commettre une agression sur ce point, car nous lui rendrons la pareille ».
Le chef de la diplomatie libanaise a en outre insisté que « nous ne sommes pas faibles au niveau politique et militaire. Nous sommes capables de protéger notre pétrole. Cette question n’a pas été traitée à la hâte, vu que les Israéliens ne sont pas en mesure de commencer les travaux de forage dans la zone contestée. De même, ils ne peuvent pas nous empêcher de mener des travaux dans le Bloc 9 ».
Et de conclure: « La démarcation de la frontière maritime ne consiste pas à tracer une ligne frontalière au dessus des eaux, mais plutôt à acquérir la part libanaise du pétrole dans les zones partagées sous l’eau. Nous réclamons nos droits au niveau du pétrole, et non pas ceux de la mer seulement».
Peu auparavant, l’émissaire américain s’était entretenu avec le chef du parlement Nabih Berri qui lui a réaffirmé l’attachement total du Liban à ses droits territoriaux terrestres et maritimes.
Satterfield a de nouveau proposé le fameux plan surnommé la ligne Hof, rejeté à plusieurs reprises par les dirigeants libanais. Ce plan octroie à ‘Israël’ 40 pour cent du bloc 9 du gisement de pétrole et de gaz libanais.
Source: Médias