Arme au poing et muni de grenades, Ahmed passe d’une bataille à l’autre en territoire syrien: il est le héros d’un nouveau jeu vidéo sur la guerre menée contre les takfiristes en Syrie, conçu par le Hezbollah et dévoilé mercredi à Beyrouth.
Le Hezbollah, engagé dans les combats sur le territoire syrien aux côtés de l’armée syrienne contre l’organisation takfiro-wahhabite Daesh, a organisé une cérémonie officielle mercredi en banlieue sud de Beyrouth, pour présenter ce jeu vidéo baptisé « Défense sacrée – Protéger la patrie et les sanctuaires » religieux.
Le jeu reflète « l’expérience du Hezbollah en Syrie », affirme à l’AFP un des concepteurs Hassan Allam, rattaché à l’unité des médias électroniques au sein du mouvement, un département qui par le passé a conçu d’autres jeux vidéos en lien avec l’engagement du Hezbollah contre ‘Israël’ en territoire libanais.
« L’idée a émergé à partir d’évènements réels sur le terrain, aussi bien en Syrie qu’à la frontière libano-syrienne, et au Liban », ajoute-t-il.
Le jeu démarre avec l’entrée de son héros Ahmed dans le sanctuaire de Sayeda Zeinab, qui abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mohammad (S), et qui se trouve dans la banlieue de Damas.
Le sanctuaire est bombardé par les takfiristes de Daesh et Ahmed, qui apparaît en habit militaire, dans une pièce dont l’un des murs arbore le portrait du chef du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, prend alors les armes pour rejoindre ses frères de combats sur le champ de bataille.
A travers les différentes étapes du jeu, les concepteurs ont choisi de se focaliser notamment sur le groupe takfiro-wahhabite Daesh dont les inscriptions figurant sur son drapeau noir ont été floutées.
Le jeu vidéo, qui doit être commercialisé au prix de cinq dollars, cible essentiellement les jeunes partisans du Hezbollah.