La Russie a proposé aux miliciens de la Ghouta orientale d’évacuer cette région située à l’est de Damas en sécurité ainsi que les membres de leur famille.
Selon l’agence Reuters, l’armée russe est disposée à offrir un déplacement et un couloir sécurisés à quiconque accepte cette proposition ainsi qu’une immunité juridique.
« Les combattants peuvent sortir ainsi que les membres de leur famille avec leurs armes personnelles », précise le communiqué de l’armée russe.
En réaction, la milice Faylak al-Rahmane a accusé la Russie de vouloir contraindre les habitants à quitter malgré eux la Ghouta orientale.
Niant d’avoir entrepris des contacts avec la Russie, son porte-parole Wael Alwane a dit pour la Reuters que « la Russie insiste sur l’escalade militaire et impose l’immigration forcée ».
Pour sa part, l’armée russe a révélé que les miliciens s’étaient engagés à laisser les civils quitter la Ghouta en échange de l’entrée de l’aide humanitaire. Lundi après-midi, 46 camions d’aides ont été introduits dans la ville de Douma et les Nations unis comptent envoyer un deuxième convoi le jeudi prochain.
Séparer le nord du sud
Sur le terrain, la dernière évolution indiquée par Média de guerre, l’armée syrienne a conquis plusieurs fermes situées à l’est de la localité de Rayhane. Lundi soir, elle avait conquis la localité de Mahmadiyat. (Voir carte)
Analysant la tactique militaire de l’armée syrienne dans la Ghouta orientale, le général libanais à la retraite Charles Abi Nader a indiqué que l’avancée de l’armée reflète une volonté destinée à séparer son nord de son sud.
Le but étant comme il l’explique pour le site libanais d’information en ligne al-Ahed News de couper les liens entre Jaïsh al-Islam d’une part et toutes les autres milices, en l’occurrence front Tahrir al-Cham, Faylak Al-Rahmane et Ahrar al-Cham.
M. Abi Nader constate que la bataille se poursuit au moment même où les couloirs humanitaires sont entièrement ouverts pour permettre aux
civils de sortir. Mais le 8ème jour consécutif, ils sont restés désertiques. Seulement 2 enfants sont parvenus à les emprunter et à rejoindre le barrage de l’armée, alors que leurs parents ont été abattus sur le chemin.
Dans la capitale, le bombardement se poursuit. Ce mardi, 4 civils syriens sont tombés en martyrs et 13 autres ont été blessés à Jaramana, banlieue de Damas, par des tirs d’obus en provenance de la Ghouta.
Entretemps, les puissances occidentales poursuivent leur efforts pour empêcher la libération de cette enclave.
Selon l’AFP, la France et le Royaume-Uni ont réclamé ce mardi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre de l’échec de la tentative d’instaurer un cessez-le-feu temporaire en Syrie.
Des diplomates ont dit pour l’AFP que le Conseil de sécurité devrait se réunir mercredi
Vidéo de Média de guerre, sur la Ghouta orientale
Photographies spéciales al-Manar
Source: Divers