Au seuil du quatrième anniversaire de l’agression saoudo-US contre le Yémen, un missile de type « Badr-1 » a frappé le siège de la garde royale saoudienne dans la région de Jizane, au sud de l’Arabie saoudite
Il s’agit donc du deuxième missile sol-sol yéménite de courte portée tiré ces dernières 48 heures sur Jizane en riposte aux frappes incessantes et sauvages de l’aviation saoudienne contre les zones résidentielles de Saada et de Sanaa.
Les unités balistiques de l’armée yéménite ont dévoilé le jeudi 22 mars un nouveau missile balistique, à moyen-portée de fabrication locale « Badr-1 ».
Un premier missile de type « Badr-1 » a visé les installations pétrolières d’Aramco de l’Arabie saoudite à Jizane dans le sud saoudien.
« À la veille du quatrième anniversaire de l’agression militaire saoudienne contre le Yémen, l’armée et les Comités populaires (Ansarullah) ont renforcé leurs capacités balistiques. Le dévoilement de la nouvelle génération de missile ‘Badr-1’ est une riposte aux frappes incessantes du régime saoudien contre les zones résidentielles et les infrastructures de ce pays le plus pauvre de la péninsule arabique », a annoncé l’armée yéménite dans un communiqué.
Les forces de l’armée et d’Ansarullah ont en outre mené, ce samedi, deux opérations contre les bases militaires des mercenaires de la coalition saoudo-US dans les provinces de Taez et Jawf. Une source militaire yéménite a fait état de plusieurs tués et blessés dans les rangs des mercenaires suite à ces offensives, a rapporté la chaine yéménite AlMasirah.
Vendredi soir, plusieurs mercenaires ont été liquidés après l’explosion d’un dépôt d’armes bombardé par les forces yéménites dans la région de Masloub.
Riyad intensifie les massacres
Vendredi, 10 civils ont été tués tandis que 7 autres ont été blessés, dont des femmes et des enfants dans deux frappes aériennes de l’aviation saoudienne ayant visé vendredi 23 mars une maison d’habitation dans le district d’Ouled Amer, situé dans le secteur central de Ghamar.
En même temps, les avions de combat saoudiens ont lancé à trois reprises des raids aériens sur la localité de Bani Sabah, située dans le secteur central de Razeh dans la province de Saada.
Et puis à Hodeïda, deux civils ont péri vendredi suit à une frappe saoudienne visant leurs véhicule sur la route principale de cette province côtière.
L’Iran dénonce les mensonges de Riyad
Entre-temps, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a annoncé lors d’un discours au siège de l’institut Brookings, un think tank américain dominé par le lobby israélien, que son pays n’avait nullement besoin de l’aide de l’Iran qu’il a accusé, à son habitude sans preuve, d’implication directe dans la guerre au Yémen.
« Les déclarations tenues par le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays est la principale source d’insécurité, d’extrémisme, de terrorisme et d’instabilité dans le monde, sont hypocrites, irréelles et mensongères », a insisté vendredi le 23 mars le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi.
« Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les autorités saoudiennes réagissent ainsi et qu’elles ferment de la sorte la porte à une vraie solution de la crise. Elles ont l’habitude de ce genre de verbiage insolent lors des retrouvailles avec leurs maîtres », s’en est moqué M. Qassemi.
Le diplomate iranien rappelle à cette occasion le rôle de l’Arabie saoudite dans « la propagation d’une idéologie délétère et extrémiste qu’est le wahhabisme et qui a donné naissance à Al-Qaïda, et à Daech et qui est à l’origine de la vague terroriste actuelle, non pas au Moyen-Orient mais aussi en Europe et dans le monde. »
« Ce rôle néfaste n’est caché à personne et même les autorités américaines en sont bien conscientes », a-t-il ajouté.
Bombardements aériens quotidiens, blocus humanitaire, famine et épidémies, c’est le quotidien des milliers de yéménites qui ne se sont toutefois pas résignés et continuent à résister à l’agresseur.
Le porte-parole du ministère iranien des A.E. n’a pas manqué d’évoquer « la volonté productive de l’Iran pour la restauration de la paix et de la stabilité dans la région et dans le monde ». Cette volonté n’a pas trouvé d’écho favorable auprès de Riyad, bien absorbé par sa mission de servir les intérêts de ses maîtres au lieu de servir les intérêts de son peuple et des peuples de la région.
Al-Houthi : le but des takfiristes est de détruire l’image de l’islam
Par ailleurs, le leader du mouvement yéménite Ansarullah, Abdel-Malek al-Houthi, a mis en garde, vendredi, contre le danger des groupes takfiristes et a rappelé que ces groupes étaient les pires ennemis de l’islam.
Il a ajouté que la doctrine takfiriste était une doctrine erronée et surtout un outil pour détruire l’image de l’islam et le faire passer pour une religion opposée à la liberté et à la modernité.
Al-Houthi a fait allusion à l’infiltration de la secte baha’ie dans la société yéménite en rappelant qu’elle était soutenue par l’Occident et qu’à chaque fois que le gouvernement yéménite tentait d’adopter des mesures contre elle, il se voyait confronté à des protestations venant de la part des Britanniques, des Américains et des autres Occidentaux.
Le leader d’Ansarullah a également fait remarquer que le régime israélien avait toujours soutenu le baha’isme.
Enfin, Sayed al-Houthi a demandé aux Yéménites de descendre dans les rues lundi, et notamment sur la place Sabaïn de Sanaa, pour rappeler leur résistance face à l’ennemi et à son agression qui perdure depuis déjà 3 années.
Les Yéménites commémorent lundi le 4ème anniversaire de l’agression militaire saoudo-US lancée en mars 2015 contre leur pays.
Source: Avec AlMasirah + PressTV