En riposte aux sanctions toujours plus dures imposées contre la Russie par les États-Unis, Moscou a décidé de couper l’accès à son gros avion-cargo Rouslan, ce qui porte un coup dur aux forces françaises, selon Challenges.
La compagnie aérienne russe Volga-Dnepr arrêtera avant fin 2018 de fournir aux armées de l’Otan ses avions de transport An-124, annonce le site français Challenges se référant à ses sources.
Il s’agit du projet SALIS (Strategic Airlift International Solution), un contrat signé dans le cadre de l’Otan, qui permettait aux armées européennes d’accéder aux avions Antonov via un système d’heures de vol prépayées.
L’entreprise créée dans ce but en 2006 par la société ukrainienne Antonov Airlines et la société russe Volga-Dnepr assurait le transport de frets surdimensionnés de l’Otan avec 17 avions Rouslan (surnom des An-124).
La Russie a décidé de répondre ainsi au renforcement des sanctions antirusses des États-Unis, selon Challenges.
L’arrêt de l’utilisation des An-124 porte un coup sensible à l’armée française, qui dépend beaucoup des Rouslan en matière de transport de blindés et d’hélicoptères, l’avion russe dépassant par ses caractéristiques les Airbus A400M.
L’An-124-100 Rouslan, le second plus gros avion du monde produit en série, a été mis au point dans la première moitié des années 1980 par le bureau Antonov de concert avec d’autres structures aéronautiques soviétiques. Il permet de transporter les charges les plus diverses telles que locomotives, grues, satellites, bateaux.
Source: Sputnik