Apparemment, les deux parties ont conclu un accord. Israël ne s’opposera pas ou n’entravera pas une offensive syro-russe pour reprendre la partie sud-ouest de la Syrie aux rebelles et en retour l’Iran et le Hezbollah ne joueront aucun rôle.
Plusieurs sources font état de la conclusion d’un accord entre de multiples parties qui laissera à Damas et à la SAA le contrôle total du sud-ouest de la Syrie sans le risque d’une conflagration à grande échelle impliquant Israël, l’Iran et la coalition dirigée par les États-Unis… et très probablement la Russie.
Le télégraphe :
« La Russie et Israël auraient conclu un accord sans précédent qui permettrait aux forces de Bachar el-Assad de s’emparer du territoire rebelle restant dans le sud de la Syrie, à condition que les combattants iraniens n’y participent pas.
Moscou semble avoir cédé aux demandes israéliennes de retenir des milices soutenues par Téhéran à 15 miles du plateau du Golan occupé, selon des rapports israéliens et saoudiens. En retour, Israël ne s’opposera à aucune offensive du régime syrien contre la ville de Deraa et son territoire le long de la frontière israélienne et jordanienne.
La Russie a déclaré lundi que seules les troupes de l’armée syrienne devraient être sur les frontières sud du pays, ce qui semblait s’adresser à l’Iran.
L’accord aurait été finalisé quelques jours auparavant entre Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense, et Sergei Shoigu, son homologue russe. Il évite une possible confrontation directe entre l’Iran et Israël en Syrie, où les tensions se sont intensifiées entre les ennemis ces derniers mois ».
Dans un article connexe paru dans « Newsweek », la Russie et les Etats-Unis ont convenu que les Américains quitteront leur base d’Al-Tanf et vont transférer tous les rebelles à Idlib. En échange, les frontières syro-jordaniennes seraient ouvertes. Toutes les milices syriennes et non syriennes seraient retirées jusqu’à quinze milles et demi de la frontière jordanienne. Je suppose que l’Armée arabe syrienne (AAS) serait stationnée le long de cette frontière.
C’est une victoire majeure pour Damas et seulement un ajustement mineur pour Téhéran. Les milices affiliées à l’Iran ont encore beaucoup à faire à l’ouest de Deraa et du Golan. Les seuls vrais perdants dans ces transactions seraient les différents rebelles djihadistes de la région.
Sans le soutien logistique et militaire d’Israël, de la Jordanie et du reste de la coalition dirigée par les États-Unis, les rebelles devront affronter seuls les meilleurs de l’AAS. Ils ont le choix de chercher la réconciliation avec Damas, être envoyé à Idlib avec le reliquat des autres djihadistes ou se faire tuer sur place par la Force Tigre et le reste de la fleur de l’AAS. Les djihadistes de l’EI dans la région des trois frontières mourront probablement sur place.
Qu’Israël renonce à ses alliés djihadistes en échange d’une douzaine de kilomètres de séparation des milices soutenues par l’Iran et le CGRI m’indique qu’ils n’ont pas le cran nécessaire pour un conflit actif sur le front du Golan. Peut-être que le dernier engagement au cours duquel l’AAS a riposté a donné aux FDI des raisons de repenser leur stratégie à long terme.
Sources: Sic Semper Tyrannis ; Russia Insider ; Traduction : Avic – Réseau International