Le quotidien russe Izvestia s’est référé aux propos d’un haut responsable de la diplomatie française qui avait déclaré, sous l’anonymat, que Paris était prêt à négocier un nouvel accord avec l’Iran après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire.
Selon Izvestia, « la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français a confirmé cette nouvelle et ajouté que la France examinait la possible signature d’un nouvel accord avec l’Iran et le probable retrait de Paris de l’accord nucléaire (Plan d’action global commun) ».
« Le président français Emmanuel Macron a récemment discuté avec son homologue russe Vladimir Poutine du maintien de l’accord nucléaire et de l’élaboration, en même temps, d’un nouveau document qui serait signé par toutes les parties, dont les États-Unis. Cette initiative a été avancée aussi lors de la rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron. Le nouveau document, qu’envisage la France, devrait couvrir toutes les sources de préoccupation des signataires de l’accord nucléaire et pas seulement la question nucléaire », indique le quotidien russe.
Le haut responsable français a ajouté que Paris restait préoccupé quant aux activités balistiques de l’Iran et à sa « présence militaire » au Moyen-Orient.
« C’est la raison pour laquelle le gouvernement français entend lancer un nouveau tour de négociation globale avec l’Iran. On s’attend à ce que l’Iran comprenne cette idée et qu’il accepte d’interagir avec nous », a-t-il précisé.
Dans la foulée, une source au Sénat français a confirmé cette nouvelle, ajoutant que M. Macron cherchait à mobiliser tous les signataires de l’accord nucléaire en faveur de la signature d’un nouvel accord « amendé » avec Téhéran.
Robert del Picchia, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français, a réaffirmé que le président français pourrait se retirer de l’accord nucléaire, mais cela pour la seule raison qu’il entendait lancer un nouveau tour de négociation pour parvenir à un nouvel accord plus global.
Le PGAC a été conclu, le 14 juillet 2015, entre l’Iran et les 5+1 (cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne).
Dès l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire, l’administration américaine a commencé à manquer à ses engagements et à nuire aux intérêts que l’accord pouvait apporter à la République islamique d’Iran.
Les entraves ont été mêmes multipliées après l’élection de Donald Trump en tant que président des États-Unis. Trump a menacé, à maintes reprises, de se retirer de l’accord nucléaire, décision qu’il a finalement réalisée.
Le 8 mai 2018, Donald Trump a annulé unilatéralement l’accord nucléaire et annoncé la restitution des sanctions anti-iraniennes dans les échéances de 90 et de 180 jours.
Source: PressTV