Réalisant ses frappes aériennes en Syrie et en Irak, le Pentagone bombarde de temps en temps des quartiers résidentiels, qualifiant ces actions de bavures. Fait curieux, les derniers chiffres sur les pertes parmi les civils donnent l’impression que les victimes de ces bavures ne comptent pas…
60 morts civils près de Mossoul, plusieurs dizaines de victimes à Daquq ou encore 13 morts dans le village irakien de Faziliye… Ce ne sont que les chiffres des dernières frappes réalisées par les États-Unis en Irak.
Mais il ne faut pas oublier que les frappes de la coalition ont touché plusieurs villes syriennes, faisant aussi des morts parmi la population civile.
Pourtant, le Pentagone ne reconnaît que 64 pertes parmi les civils, « victimes collatérales » des frappes aériennes effectuées par la coalition internationale dirigée par les États-Unis en Irak et en Syrie au cours de l’année écoulée, rapporte l’agence Reuters.
Selon le Pentagone, il s’agit des victimes de 24 frappes aériennes différentes réalisées dans la période allant du 20 novembre 2015 au 10 septembre 2016.
Dans chacun de ces cas, selon l’armée américaine, toutes les mesures nécessaires pour éviter les pertes civiles ont été prises.
Ainsi, le 20 novembre 2015, cinq civils ont été tués dans les environs de Deir ez-Zor en Syrie, alors que le 20 mars 2016, seuls dix civils ont été tués près de Mossoul. Ces chiffres soulèvent cependant des doutes.
Rappelons qu’au cours des derniers mois, les frappes de la coalition ont touché plusieurs villes syriennes et irakiennes. En outre, l’ONG Airwars avait auparavant annoncé que les bombardements de la coalition entre août 2014 et septembre 2016 avaient tué au moins 1 513 civils. Or, le chiffre de 64 morts civils est-t-il une énième erreur commise par le Pentagone, maintenant dans le domaine des mathématiques?
Source: Sputnik