Pas de changement dans l’équilibre des forces dans la région de province de Hodeïda, qui fait l’objet d’une offensive menée par la coalition saoudo-émiratie avec l’aide des États-Unis et de la France depuis le 13 juin dernier. Contrairement à la version véhiculée par les médias de cette dernière qui mène une campagne médiatique biaisée.
« Le port de Hodeïda est toujours entre les mains des forces conjointes », a assuré le chef du haut-comité révolutionnaire de Mohamad Ali Al-Houthi sur son compte Twitter.
Selon lui, ces forces qui comprennent des Unités de l’armée yéménite et les volontaires des comités populaires du mouvement houthi Ansarullah « contrôlent la totalité du port et assiègent les forces de la coalition ».
M. Houthi a même révélé que les forces conjointes se sont emparées d’un bateau occidental à proximité du port.
« Merci pour les gardes-côtes maritimes du littoral de Hodeïda. Ils ont mis la main sur un bateau français ou américain, l’important est qu’il est étranger », a-t-il twitté.
Ce dimanche 17 juin, un dirigeant d’Ansarullah Mohamad Al-Bakhiti confirmait cet état de fait, assurant que « les forces de l’occupation n’ont réalisé aucune progrès ».
Propagande mensongère
Depuis la matinée du samedi 16 juin, les médias pro coalition ont mené une propagande mensongère arguant que les forces de cette dernière se sont emparées du port de Hodeïda. Leurs mensonges ont été révélés au grand jour et ils ont fini par se rétracter.
Cette couverture médiatique malhonnête a été perceptible dans la dépêche de l’AFP.
Selon l’agence, les troupes fidèles au président yéménite démissionnaire et controversé Abed Rabbo Mansour Hadi avaient affirmé dans un tweet le samedi 16 juin avoir pris l’aéroport de Hodeïda.
Plus tard dans la journée, des sources militaires au sein du camp pro Hadi indiquaient que leurs forces n’étaient pas encore dans l’aéroport et «ont simplement évoqué des combats sporadiques à l’entrée sud du complexe », rapporte l’AFP.
Encore plus tard, d’autres sources du même camp parlaient des pertes qu’ils ont subies. « Les rebelles ont lancé une attaque sur cet axe depuis l’intérieur des terres, tuant 12 soldats », ont-elles dit pour l’AFP.
Pour leur part, les médias pro houthis dont l’agence Saba ont évoqué samedi « 40 tués et blessés parmi les mercenaires de l’offensive saoudo-américaine, dont la plupart dans un état grave , dans un tir de missile Tochka contre leur rassemblement sur le littoral occidental », effectué le vendredi.
Ce jour-là, l’agence soulignait que les forces yéménites conjointes ont mené des opérations qui s’étaient soldées par la destruction de 20 véhicules militaires de la coalition saoudienne dans le district d’ad-Durayhimi, au sud d’al-Hodeïda.
La télévision pro houthi al-Massirah faisait état quant à elle de l’utilisation des drones dans les bombardements contre le spositions de la coalition.
Pas d’Iraniens dans « cette guerre d’usure »
Selon le porte-parole d’Ansarullah Mohammed Abdessalam, la coalition « n’est pas en mesure de continuer la bataille et, pour dissimuler son échec, elle recourt une nouvelle fois à une guerre de propagande médiatique ».
Ce responsable yéménite a aussi souligné qu’aucune force iranienne n’est impliquée dans les combats , affirmant que ce sont les forces d’occupation de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Soudan qui, sur le sol yéménite, continuent de soutenir le président démissionnaire.
Selon lui, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, ferait mieux de proposer une solution plutôt que de se contenter de transmettre des messages entre les parties impliquées dans le conflit et de jouer un rôle partial pour couvrir les agressions de la coalition contre le peuple yéménite.
D’après un correspondant de l’AFP, M. Griffiths devrait proposer aux responsables des rebelles, qui tiennent la capitale Sanaa, de transférer le contrôle de Hodeïda à un comité supervisé par l’ONU, afin d’éviter de nouveaux combats.
Cette solution est approuvée par les Emirats arabes unis qui font partie de la coalition de la guerre contre le Yémen.
Source: Divers