L’année dernière, plus de 500 bitcoins pour un montant total de près de six millions de dollars ont été confisqués à des Iraniens par le gouvernement américain, qui continue la saisie de cette crypto-monnaie pour empêcher Téhéran de contourner ses sanctions.
Washington saisit des bitcoins détenus par des Iraniens dans le cadre de la politique de renforcement des sanctions contre Téhéran, annonce l’agence Ibena News.
Selon le chef de l’Association iranienne de blockchain, Sepehr Mohammadi, l’année dernière, les autorités américaines ont confisqué plus de 500 bitcoins pour un montant total d’environ 5,77 millions de dollars. Ce processus se poursuit, a-t-il ajouté.
M.Mohammadi a souligné que l’Association iranienne de blockchain prend des mesures nécessaires pour arrêter ce processus.
Bien qu’elles soient interdites en Iran, les crypto-monnaies sont utilisées par les Iraniens pour contourner les sanctions américaines. De plus, on l’envisage au niveau officiel. Ainsi, en mai, Mohammad Reza Purebrahimi, président de la commission économique au sein de l’Assemblée consultative islamique (le parlement iranien), a annoncé que Téhéran estimait que l’utilisation des crypto-monnaies pouvait aider à réduire l’influence du dollar.
«Le bitcoin est activement utilisé par des pays qui sont sous le coup de sanctions économiques. Ainsi, la confiscation des bitcoins iraniens effectuée par les États-Unis s’inscrit dans la politique du régime des sanctions», estime Alexandre Egorov, expert de l’entreprise de courtage en valeurs mobilières Teletrade.
Auparavant Washington et Téhéran avaient échangé des menaces. Le 22 juillet, le Président iranien Hassan Rohani avait appelé son homologue américain à ne pas «jouer avec la queue du lion» et annoncé qu’une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran «serait la mère de toutes les guerres». Le lendemain, en réponse aux déclarations de M.Rohani, Donald Trump avait promis à Téhéran «des conséquences que peu de gens ont connues dans toute l’Histoire».
Le Président Trump a annoncé le 8 mai dernier que les États-Unis se retiraient du Plan global d’action conjoint (JCPOA), un accord conclu en 2015 entre l’Iran, les États-Unis, la Russie, la France, la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’UE à l’issue de longues négociations. Aux termes de l’accord, l’Iran avait accepté d’abandonner son programme nucléaire en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales.
Le Président américain avait également déclaré que Washington rétablirait ses sanctions imposées à Téhéran, suspendues suite à la signature de l’accord de 2015.
Source: Sputnik