Le président du Comité révolutionnaire du Yémen a donné des conseils au président turc pour sauver la livre, monnaie nationale de la Turquie, suite aux tensions survenues entre Ankara et Washington.
Sur sa page Twitter, le président du Comité révolutionnaire du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit :
« Je l’ai déjà dit et maintenant, je le redis clairement à Recep Tayyip Erdogan, président turc. Ce qui se passe pour la valeur de la livre turque est l’œuvre des États-Unis et ils l’ont fait en complicité avec certains de leurs sbires dans la région. »
M.al-Houthi a également recommandé au président turc de dépasser le niveau des slogans et de recourir à des démarches pratiques. Il lui conseille de faciliter le dialogue avec le secteur privé et de bloquer les importations en provenance de pays impliqués d’une manière ou d’une autre dans cette guerre économique.
Le président turc a dénoncé le samedi 11 août une guerre économique lancée par le président US, Donald Trump, la livre turque ayant perdu la veille 16 % de sa valeur face au dollar américain, à cause notamment d’un tweet du président américain Donald Trump annonçant un doublement des tarifs douaniers sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de la Turquie.
Selon les médias, cette brouille ne serait pas sans rapport avec le sort d’un pasteur américain, jugé pour « terrorisme » et « espionnage » en Turquie. Mais on sait que les tensions turco-américaines s’étendent jusqu’en Syrie où les Américains continuent d’armer les Kurdes basés dans le Nord, au grand dam de la Turquie voisine.
Les législateurs américains cherchent à bloquer définitivement la livraison d’avions de chasse de type F-35 de la compagnie Lockheed Martin à la Turquie, qui va acheter des batteries de missile S-400 russes.
Le gouvernement turc demande aussi l’extradition de Fethullah Gülen, prédicateur réfugié aux États-Unis et qu’il considère comme l’instigateur d’une tentative de coup d’État en juillet 2016.
Pour des analystes politiques, la façon dont le président américain se comporte envers la Turquie, allié de longue date au sein de l’OTAN, devrait servir de leçon à d’autres pays qui se leurrent de trouver un « partenaire et allié parfait » dans l’Amérique.
Source: Avec PressTV