La Russie a affirmé mardi que les terroristes syriens préparent la mise en scène d’une fausse attaque chimique près d’Idleb, dans la dernière région échappant au contrôle de l’armée syrienne et qui serait ensuite attribuée au pouvoir syrien pour donner un prétexte aux puissances occidentales d’intervenir dans ce pays.
L’ambassadeur de Russie aux Nations unies, Vassili Nebenzia a affirmé que « la Russie possède des preuves irréfutables que des provocations sont en cours de préparation en Syrie, alors que Damas n’a pas d’armes chimiques ».
Citant comme source des habitants d’Idleb, le ministère russe de la Défense assure que des équipes de télévision de plusieurs chaînes moyen-orientales ainsi que « la branche régionale d’une importante chaîne américaine d’informations » sont arrivées à Jisr al-Choghour, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest d’Idleb.
« Ils tournent une provocation mise en scène pour montrer soi-disant l’armée syrienne mener une attaque chimique contre des civils », ajoute l’armée russe dans un communiqué, précisant que ces images seront remises « d’ici la fin de la journée » aux chaînes de télévision qui les diffuseront sur les réseaux sociaux.
Dans le « scénario » décrit par l’armée russe, les Casques blancs syriens, des sauveteurs actifs en zone rebelle, « viendront en aide aux habitants de Jisr al-Choghour » après le soi-disant usage de chlore et de barils de bombes par l’armée syrienne.
Samedi, le porte-parole de l’armée russe Igor Konachenkov avait déjà assuré que des responsables du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (formée de membres de la branche syrienne d’Al-Qaïda) et des Casques blancs s’étaient mis d’accord pour mettre en scène une attaque toxique.
La Russie avait aussi accusé fin août les rebelles syriens de préparer une attaque chimique dans la province d’Idleb pour pouvoir ensuite en accuser Damas et donner un prétexte aux Occidentaux pour frapper les positions de l’armée syrienne dans la région.
En avril, un scénario similaire avait eu lieu lorsque une soi-disant attaque chimique avait eu lieu, faisant soi-disant 40 morts, servant de prétexte aux Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France de lancer des missiles sur des cibles syriennes .
Source: Avec AFP