Selon le journal britannique The Times, « les jours du prince héritier Mohamad Ben Salmane sont comptés , car les espoirs misés sur ses réformes pour guérir les blessures de la région se sont avérés caduques »,
La campagne médiatique, les millions de dollars gaspillés sur des entreprises de relations publiques et des groupes de pression pour promouvoir la tournée internationale du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman en Mars dernier, afin de le représenter comme l’homme fort de l’Arabie malgré ses 32 ans d’inexpérience, se sont avérés inefficaces », écrit dans son article Mickeal Burley..
Burley constate qu’après six mois, « ses chances de se hisser au sommet du pouvoir sont moins certaines. Même son père, le roi Salman ben Abdul Aziz, commence à en douter ».
Il ajoute : »l’écart entre la campagne médiatique sur l’image de MBS et sa personne réélle est évident ».
Et de se demander: « souvenez-vous du projet Neom, cette ville high-tech surfuturiste que MBS voulait construire aux confins de la mer Rouge . Pour ce projet Vision 2030, on a consacré un budget de 80 milliards de dollars, MBS a promis des réformes basées sur la vente de 5% d’Aramco, la société pétrolière et gazière publique ».
« Or, il semble que le roi Salman a annulé l’entrée d’Aramco dans la bourse, car une telle entrée dans la bourse de New York aurait provoqué la confisquation des avoirs saoudiens en raison d’une action en justice adressée par les États-Unis contre l’Arabie Saoudite concernant la non-divulgation de renseignements sur les évenements du 11 Septembre », poursuit le journaliste britanique.
Il ajoute : »les initiatives de MBS ont nuit à la politique étrangère de l’ Arabie Saoudite. Il en est de même pour les guerres contre les pays voisins comme le Yémen, une guerre qui marque sa troisième année, et qui est devenu un bourbier pour le prince héritier ».
Selon la Brookings Research Foundation aux USA, la guerre au Yémen coûte entre 5 et 6 milliards de dollars par mois. Ell a fait 10.000 morts, tandis que 8,5 millions de personnes meurent de faim.
Burley pense également que » la tentative du prince héritier saoudien d’isoler le Qatar pour son rôle présumé dans le soutien au terrorisme a également échoué. Cette politique a conduit à la destruction du Conseil de coopération du Golfe en faveur d’un duo composé de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
Il conclut : » il ne reste que très peu des promesses de modernisation du prince héritier: les chiites saoudiens continuent à être marginalisés dans la province orientale du pays. Et si le droit à la femme de conduire était largement encouragé, en revanche, 13 militantes saoudiennes ont été arrêtées pour avoir cherché d’autres formes de liberté qui limitent la tutelle masculine ».
Source: AlManar