Selon le journal britannique Financial Times, l’Arabie saoudite a mis en garde le nouveau président américain Donald Trump contre les séquelles de mettre à exécution sa décision exprimée durant sa campagne présidentielle de stopper l’importation du pétrole de l’étranger.
Commentant les engagements pris par Trump de bâtir l’indépendance énergétique des Etats-Unis , le ministre de l’énergie saoudien Khaled al-Faleh a tenu à rappeler que les Etats-Unis bénéficiaient plus que quiconque du commerce mondial libre , estimant que « l’énergie constitue l’essentiel de la vie de l’économie mondiale ».
« Malgré le fait que les Etats-Unis ont importé des millions de barils de pétrole, mais ils ont aussi profité considérablement des ventes d’importantes quantités de produits manufacturés avec une grande liberté », a-t-il ajouté, lors d’une interview avec un journal marocain, rapporte le journal libanais assafir. Avant de conclure : « C’est le libre-échange qui a stimulé l’industrie du raffinage du pétrole qui est en plein essor et la révolution du pétrole de schiste, qui a réussi à créer beaucoup d’emplois ».
L’Arabie saoudite est le plus gros fournisseur de pétrole pour les Etats-Unis au Moyen-Orient avec une part de 11% du marché. La monarchie wahhabite a également investi massivement dans les actifs dans ce pays pour aider à sécuriser cette offre. Sachant que 31% des importations américaines en pétrole proviennent des membres de l’OPEP et 41% du Canada.
Selon le magazine américain Forbes, cité par le site de la télévision Al-Alam, avec la chute des cours des hydrocarbures de 115 $ à 40 $, les Saoudiens ont connu une baisse drastique de leurs revenus pétroliers.
Leur budget a essuyé un déficit de 98 milliards de $ en 2015, et pourrait atteindre les 87 cette année. Ses réserves en devises étrangères dans la Banque centrale connaissent aussi une forte diminution.