Washington ne cherche pas à influencer le processus politique en Syrie, a déclaré James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie. Il a toutefois indiqué que le «comportement» du gouvernement syrien devait changer afin d’aboutir à une «paix réelle».
Les États-Unis ne poursuivent pas l’objectif de changer le pouvoir en Syrie, a déclaré James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, dans une interview accordée à Sputnik et au journal Kommersant.
«Nous sommes attachés au processus politique […]. Le peuple syrien doit décider qui le dirigera et quel gouvernement il aura. Nous n’avons pas pour but un changement de régime. Nous avons pour but de changer le comportement de ce régime», a-t-il déclaré.
Le responsable américain a également déclaré que la présence américaine en Syrie ne visait pas la division du pays.
«Les États-Unis soutiennent l’intégrité territoriale de la Syrie depuis le début du conflit et même avant, et nous continuerons de le faire. La présence de forces américaines qui mènent des opérations antiterroristes ne témoigne pas d’un désir de diviser le pays», a-t-il ajouté, selon Sputnik.
Il a indiqué que Washington avait «une longue liste» de reproches à adresser au gouvernement syrien qui, selon M.Jeffrey, «doit changer afin d’aboutir à une paix réelle». Il faisait allusion sans doute à la nécessité que le gouvernement syrien prenne le chemin de la normalisation avec l’entité sioniste, au moment où les régimes des pays du Golfe le font, dans le cadre du deal du siècle.
A noter qu’au début de la crise syrienne, Washington a pendant longtemps exigé le départ du président syrien, dont le pays est un pilier de l’Axe de la résistance contre Israël.
L’ancienne ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, a déclaré fin septembre que le départ du Président syrien Bachar el-Assad n’était qu’«une question de temps». Elle a précisé que «les États-Unis n’essayaient certainement pas de forcer son départ».
Les États-Unis tentent d’influencer sur la politique du pays en soutenant les Kurdes syriens qu’ils soutiennent dans la lutte contre Daech, dans l’est de l’Euphrate, où ils ont installé plusieurs bases militaires. Pour Damas, la lutte contre cette milice wahhabite terroriste n’est qu’un prétexte, et cette présence militaire est illégale.
Les autorités syriennes ont appelé les Nations unies à prendre des mesures appropriées contre les responsables et à faire cesser la présence illégale de la coalition en Syrie.