Au plus fort des sanctions que les Américains veulent « paralysantes », le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) vient d’effectuer des manœuvres aériennes à l’occasion de l’inauguration du salon aéronautique Iran Airshow 2018, consacré à l’industrie du transport aérien sur l’île de Kish dans le golfe Persique.
Ont participé à ces manœuvres deux Sukhoï Su-22 de la force aérospatiale du CGRI, un PC7, trois Fantôme F-4, trois avions de combat Saeqeh, deux Tomcat F-14 et un avion de transport C-13. Outre les capacités des forces aériennes du CGRI, Airshow 2018 a réservé de belles surprises aux spectateurs.
En effet, le SU-22 participant à ces exercices était porteur d’engins à guidage satellitaire, une première au sein des forces armées iraniennes.
Au salon Iran Airshow 2018, qui a commencé le 26 et qui va s’achever le 29 novembre à Kish au sud de l’Iran, le nouveau missile installé sur le Sukhoï-22 a retenu toutes les attentions. La couverture sur sa face frontale et externe s’apparente au modèle américain JDAM, une bombe guidée par GPS et produite par Boeing.
À l’occasion de l’inauguration du salon Iran Airshow 2018, les avions de combat de l’armée et du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont effectué des manœuvres aériennes.
Sur la face frontale du missile, aucun système optique ou laser n’était visible, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une bombe à guidage satellitaire. « Le secteur de défense iranien, cible de très lourdes sanctions US/Occident, a montré par le passé d’ingénieuses innovations », estime l’analyste des questions militaires Hojjat Baghai.
« Le CGRI n’a pas officiellement annoncé la mise au point de bombes à guidage satellitaire mais il en est parfaitement capable », ajoute-t-il.
Cette nouvelle acquisition laisse croire que l’Iran a accédé à un système global de navigation par satellite qui vient renforcer ses capacités défensives. Mais les SU-22 iraniens n’ont pas été les seuls à avoir attiré les intentions pour les nouveaux engins qu’ils transportaient.
Les Su-24 transportaient Bina, un missile de conception iranienne à double capacité, sol-sol et air-sol. Il s’agit d’un missile air-sol équipé d’un système de détection laser et testé avec succès sur le Sukhoï-25 par le CGRI. Il est capable de viser des cibles avec une grande précision, des cibles telles que des ponts, des chars et des centres de commandement ennemis. La charge de son ogive pèse de 70 à 100 kilogrammes. Eu égard à la forme externe des ailerons, on peut dire que le Bina se rapproche de sa cible à « la vitesse des ultrasons ».
Source: Press TV