Le Conseil de sécurité se réunit mercredi pour débattre de la proposition du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres d’une nouvelle mission d’observation internationale au Yémen pour surveiller le respect de l’accord de trêve entre les forces yéménites (armée + Ansarullah) et les mercenaires de la coalition saoudo-émirati-US, a-t-on appris de source diplomatique.
La nouvelle mission devrait compter 75 observateurs épaulés par du personnel administratif et de sécurité, a proposé M. Guterres dans une lettre adressée au Conseil que l’AFP a pu consulter.
Les observateurs internationaux vont « surveiller le respect par les parties du cessez-le-feu et le redéploiement mutuel des forces présentes dans la ville de Hodeïda et les ports de Hodeïda, Saleef et Ras Isa », ajoute-t-on de même source.
Selon les forces yéménites, la trêve y a été à maintes reprises violée depuis son entrée en vigueur le 18 décembre.
C’est par le port de Hodeïda que transite l’essentiel de l’aide humanitaire au Yémen et la majeure partie des importations de ce pays pauvre de la péninsule arabique, où l’Arabie saoudite, à la tête d’une coalition, mène une guerre sans merci depuis 2015.
Lors de la réunion de mercredi, l’envoyé spécial de l’ONU Martin Griffiths va présenter aux membres du Conseil son rapport sur la situation.
Il s’est rendu au cours du week-end à Sanaa, la capitale yéménite contrôlée par les forces yéménites, puis il a rencontré en début de semaine en Arabie saoudite le président démissionnaire Abed Rabo Mansour Hadi.
Pour l’instant, l’ONU a déployé une petite équipe de 16 observateurs internationaux au Yémen dirigée par le général néerlandais Patrick Cammaert, en vertu d’une résolution adoptée le mois dernier suite à l’accord de trêve conclu à Stockholm.
L’ONU doit prendre une décision sur la nouvelle mission d’observation d’ici le 20 janvier, date à laquelle s’achève le mandat de la première équipe.
La guerre saoudo-US contre le Yémen a fait plus de 10.000 morts depuis mars 2015 et a provoqué la pire crise humanitaire au monde. Jusqu’à 20 millions de personnes y sont « en situation d’insécurité alimentaire », selon l’ONU.
Source: Avec AFP