L’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas va refuser à partir de fin janvier les aides que le gouvernement américain lui fournit encore, afin de ne pas s’exposer à des plaintes aux Etats-Unis pour financement du ‘terrorisme’, a indiqué mardi un responsable palestinien.
Cette décision est motivée par l’adoption aux Etats-Unis en 2018 de l’Anti-Terrorism Clarification Act (ATCA), qui autorise les citoyens américains à poursuivre en justice pour des faits de ‘terrorisme’ des gouvernements étrangers bénéficiant de l’aide américaine.
Or les officiels américains et israéliens accusent régulièrement l’Autorité palestinienne d’encourager la violence en versant de l’argent aux proches des martyrs ou d’auteurs d’opérations anti-occupation incarcérés dans les geoles de l’occupation.
Les autorités palestiniennes ont « envoyé une lettre officielle à l’administration américaine leur demandant de stopper toute aide à l’Autorité palestinienne, y compris l’assistance aux services de sécurité palestiniens », a dit Saëb Erekat, numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Si l’Autorité palestinienne met fin à cette aide, l’existence de programmes actuellement soutenus par les Etats-Unis ainsi que la coopération entre Washington et l’Autorité dans le domaine de la sécurité, pourraient être remis en cause.
Un autre haut responsable palestinien, en charge de la sécurité, a pour sa part estimé que cette décision aura des conséquences. L’Autorité palestinienne cherche de nouveaux financements, notamment auprès des Etats européens, a-t-il expliqué.
Parallèlement, un responsable américain a indiqué que l’administration « travaillait » sur l’impact potentiel du ATCA et avait « pris des mesures pour réduire progressivement certains projets et programmes en Cisjordanie et à Gaza ».
Avec médias israéliens