Le missile russe contesté par les Etats-Unis, qui menacent de se retirer du traité INF interdisant l’usage de missiles d’une portée de 500 à 5.500 km, respecte les termes de ce traité nucléaire, a assuré mercredi l’armée russe.
« La portée maximale du missile 9M729 (…) est de 480 km », a affirmé à la presse l’un des hauts responsables de l’armée russe, le général Mikhaïl Matveevski, en évoquant ce système russe de missiles terrestres pouvant être porteur d’une tête nucléaire.
Le traité INF de 1987, en abolissant l’usage des missiles d’une portée de 500 à 5.500 km, avait mis un terme à la crise des euromissiles déclenchée dans les années 1980 par le déploiement des SS-20 soviétiques à têtes nucléaires ciblant les capitales occidentales.
En octobre, le président américain Donald Trump a annoncé l’intention de se retirer de cet accord, au motif que Moscou ne le respectait pas.
La Russie dément ces accusations « sans fondement » et a accusé en retour Washington de violer ce traité.
Le mois dernier, Washington a imposé à Moscou un ultimatum de 60 jours pour se conformer au traité INF, sous peine de lancer en février la procédure de retrait.
Le cœur du conflit actuel est le 9M729 russe, un missile terrestre pouvant être porteur d’une tête nucléaire et, selon les Etats-Unis et l’Otan, d’une portée supérieure à 500 km.
Pour sa part, la Russie assure vouloir « sauver » le traité INF et affirme avoir proposé à la partie américaine une « série de mesures concrètes » sur les missiles 9M729 qui permettraient, selon Moscou, d' »écarter tout suspicion sur la non-conformité à ce traité ».
Après les premières menaces de Washington, Vladimir Poutine avait mis en garde contre un retour à la course aux armements, promettant que la Russie développerait de nouveaux missiles en cas de retrait américain.
Il avait aussi proposé à de nouveaux pays d’intégrer le traité INF, une allusion à la Chine qui développe des missiles nucléaires bannis par le traité, mais cette proposition a peu de chance d’être suivie d’effets.
Source: AFP