Des révélations d’un journaliste et orientaliste israélien se sont penchées sur les véritables raisons des divergences qui se sont manifestées récemment entre la Jordanie et l’entité sioniste.
Selon Benhas Anbari, après l’annonce du Deal du siècle, prévue selon les assertions israéliennes après les élections israéliennes du mois d’Avril prochain, c’est l’Arabie saoudite qui serait chargée de superviser les lieux saints en Palestine occupée, notamment la mosquée al-Aqsa. Cette mission ressort de la responsabilité de la Jordanie depuis 1967.
Dans un article publié sur le site Jérusalem pour les questions générales et la gestion de l’Etat, et rapporté par le site d’informations golfique Watan serb, M. Anbari a écrit : « l’Arabie saoudite déploie toute sa force pour avoir un pied-à-terre dans les lieux saints parce que, avec l’approche de l’annonce du Deal du siècle par le président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, des séismes sont prévisibles dans le monde arabe et les deux protagonistes les plus touchés par les séquelles qui s’en suivront sont l’Autorité palestinienne et la Jordanie , surtout en ce qui concerne Jérusalem ».
Il a cité un troisième pays qui serait lésé dans le cas d’une telle décision, la Turquie, car d’après son analyse, elle a œuvré ces dernières années pour augmenter son influence dans la ville sainte et y a dépensé de grosses sommes d’argent.
« Trump pourrait durant l’annonce de son Deal annoncer aussi l’établissement d’une nouvelle direction islamique pour les lieux saints islamiques sous la supervision de l’Arabie saoudite, et écarter aussi bien la Jordanie et l’Autorité palestinienne », prévoit l’orientaliste israélien.
« En concomitance avec l’annonce du Deal du siècle, un nouvel invité s’est immiscé dans ce sujet délicat qui concerne Jérusalem, et il y a des appréhensions chez les religieux responsables du legs palestinien qu’Israël n’ouvre la voie à l’Arabie saoudite pour se frayer un pied-à-terre à travers lequel elle va profiter pour introduire le wahhabisme », a-t-il ajouté.
Le chercheur n’explique pas les raisons des craintes dues à l’introduction du wahhabisme, mais cette école islamiste est celle qui voue le plus de mépris pour les lieux saints et historiques de l’Islam. Sous prétexte de préserver la doctrine islamique de l’Unification, elle a détruit un grand nombre de sites historiques liés au prophète Mohamad (S), aux Imams, à ses compagnons, en terre du Hijaz.
Il est donc à craindre que le royaume wahhabite ne fasse de même et apporte la justification islamique aux israéliens pour détruire tous les sites liés à l’Islam en Palestine occupée, ou les confisquer et les attibuer au judaïsme.
Selon Anbari, cette décision « devrait causer un problème non seulement à la Jordanie car mais aussi à l’AP pour qui cela ne sera pas une affaire ordinaire, à laquelle elle ne se résignera pas ».
Pour les Palestiniens, le problème causé par l’immixtion de l’Arabie dans les affaires des lieux saints est aussi d’ordre politique, car l’arrangement régional concernant al-Quds voudrait leur confisquer les quartiers Est d’al-Quds, destinés à être la capitale de leur Etat, laquelle semble avoir été déplacée en direction de Ramallah le siège de l’AP, et d’Aboudiss où se trouvent les sièges des ministères palestiniens et les établissements publics.
Source: Divers