Nouvelles révélations fracassantes du célèbre Tweeter saoudien Moujtahed qui connait très bien les coulisses des Saoud : dans la Cour royale, le prince héritier Mohamad ben Salmane s’entoure de deux personnalités devenues très influentes : une femme chargée de ses investissements personnels de par le monde et son oncle maternel.
La femme de fer
Présentée sous les initiales Aa. bint. B. ben. F, la femme dont il est question aurait pour grand-père paternel Saad ben Abdel Rahmane, et maternel Mohamad ben Abdel Aziz, connu aussi sous le pseudonyme Abou Chirine. Avant qu’elle ne soit recrutée par MBS, elle était connue pour ses activités commerciales.
Toujours selon Moujtahed, dont la page Twitter est suivie par plus de deux millions de personnes, MBS lui voue une grande admiration et compte sur elle pour réviser et évaluer ses propres investissements à l’étranger. Il lui a aussi accordé d’importantes prérogatives pour la gestion des sociétés caritatives dans le royaume. Son avis est décisif pour les désignations et les promotions voire même les révocations des grands fonctionnaires.
« Elle obtient des attributions importantes distinctes des dons routiniers offerts au sein de la cour royale par les Saoud. Elle voyage beaucoup pour MBS et un avion privé a été mis à sa disposition. Des directives ont aussi été délivrées au ministère des Affaires étrangères et aux ambassades pour faciliter ses missions à l’étranger. Le ministère des Finances et la Caisse des investissements publics ont été sommés de se comporter avec ses demandes comme des ordres », a précisé Moujtahed.
Selon lui, cette femme affiche un train de vie simple car elle veille à écarter toute suspicion sur une relation quelconque avec des cercles influents au sein du royaume. Elle n’utilise pas Instagram et son dernier Tweet date d’un an.
Pour ses voyages fréquents, elle prétend que c’est pour ses propres affaires, alors qu’ils sont exclusivement réservés aux investissements de MBS. Très peu de personnes sont au courant de sa relation avec le prince héritier. Comme son père décédé depuis un an et demi faisait partie de la branche du frère du roi saoudien Ahmad ben Abdel Aziz, elle exagère dans ses flatteries à MBS pour dissiper les doutes sur ses intentions.
Sa relation avec MBS est liée aux « trillions de dollars qu’il a pillés et qu’il voudrait garder dans un cercle restreint », conclut Moujtahed sur cette femme.
Un oncle douteux
De plus, ce tweeter saoudien a dévoilé le cas de l’oncle maternel de MBS, Fahed ben Fallah ben Hathlein. Nommé comme PDG du club des chamelles, compte tenu de ses diplômes modestes, il lui a toutefois accordé des pouvoirs financiers et administratifs énormes qui font de lui l’une des dix personnalités les plus influentes en Arabie.
« Il ne voyage à l’étranger qu’à bord des jets privés de la Cour royale. Ses déplacement terrestres à l’intérieur du royaume se font via des hélicoptères de la Sécurité d’état ou de la Défense et il est toujours escorté d’un grand nombre de membres la Garde royale », poursuit Moujtahed.
MBS lui a aussi donné un énorme complexe de résidences et lui a permis de loger ses compagnons et parents de Koweïtiens aux frais de la Cour.
Fahed ben Fallah se vante devant ses hôtes que MBS ne lui refuse aucune demande et qu’il lui a accordé une immunité entière de sorte que les plusieurs milliers de plaintes émises à son encontre au sein de la Cour royale se sont retrouvées dans la poubelle et parfois leurs auteurs ont été punis.
Une partie de la mission de l’ancien responsable médiatique de MBS, Saoud al-Qahtani, qui a commandité l’assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi et a été suspendu de sa fonction en raison des pressions internationales, a été transféré à Fahed ben Fallah, dont la campagne contre le Qatar.
Mais selon Moujtahed, le fait qu’il soit l’oncle de MBS ne suffit pas à expliquer les privilèges qu’il lui accorde. « Il doit y avoir un autre secret qui a poussé MBS à lui donner autant de pouvoirs », a-t-il conclu.