Une unité d’ingénierie de l’armée égyptienne va débarquer dans quelques jours au port de Tartous, dans l’ouest de la Syrie, a révélé le journal libanais Al-Akhbar en vue de se rendre vers la ville d’Alep pour y déminer et de désamorcer les explosifs laissés par les miliciens.
Cette unité fait partie des experts et officiers égyptiens qui ont commencé à venir en Syrie pour se déployer sur plusieurs fronts et dont le chiffre total atteindra les 200 d’ici la fin de l’an. Leur premier lot formé d’officiers militaires et sécuritaires est arrivé dans ce pays depuis les tous débuts du mois de novembre.
Et ce à l’issue d’une visite officielle en Egypte d’une délégation syrienne présidée par le président du bureau de sécurité nationale syrienne le colonel Ali Mamlouk qui a rencontré le président de l’appareil de sécurité nationale égyptienne et le chef du service des renseignements généraux le colonel Khaled Fawzi le mois d’octobre dernier.
Ces officiers et experts sont disséminés sur plusieurs centres de coordination à commencer par la présidence de l’état-major à Damas, en passant par la base aérienne de Hama sans oublier la base aérienne de Hmeimim, où se trouve la majeure partie des avions russes sur le sol syrien, et l’aéroport T-4 à l’est de Homs.
Certains d’entre eux se trouvent aussi dans les cellules d’opérations militaires syriennes depuis Deraa, jusqu’à Hama, en passant par la région de Sahl al-Ghab, qui sépare cette province de celle de Lattaquié.
Les officiers syriens et égyptiens échangent leur expertise, surtout celle de l’armée syrienne dans la lutte contre le terrorisme.
Selon al-Akhbar, la raison de cet intérêt égyptien porté sur la Syrie découle des problèmes communs auxquels sont confrontés les deux pays. Sachant que le Sinaï égyptien et l’est égyptien qui conduit vers l’est la Libye sont infiltrés par des terroristes takfiristes, sans oublier l’extension de la présence de Boko Haram en Afrique centrale.
Sans oublier la grande menace que constituent pour l’Egypte les innombrables terroristes égyptiens islamistes takfiristes qui ont choisi la Syrie et plus précisément la province d’Idleb, devenue la capitale du jihadisme mondial. D’autant qu’il est le plus à craindre qu’ils rentrent au pays après y avoir suivi l’entrainement militaire, grâce au financement turc et qatari.