L’armée israélienne a distribué une carte du Liban comprenant quelque 10 mille cibles du Hezbollah qu’elle dit avoir collectée depuis une dizaine d’années.
Hormis la crédibilité de ce document, sa distribution intervient au lendemain d’un raid israélien contre une base aérienne syrienne proche de la capitale Damas.
Elle soulève la question sur le message qu’elle voudrait adresser et la partie à laquelle elle le destine. Sachant que le Hezbollah aussi devrait avoir lui aussi sa carte des cibles israéliennes en Palestine occupée.
A première vue, il s’agirait d’un acte de mise en garde à caractère préventif qui se veut mettre en garde la Resistance libanaise contre toute velléité d’offensive contre Israël.
Ce n’est pas la première carte du genre, diffusée par les Israéliens, mais elle est la plus vaste de part la géographie qu’elle englobe.
En outre, elle ne saurait être perçue en dehors de la conjoncture régionale actuelle et surtout les exploits réalisés par le Hezbollah aux côtés de l’armée syrienne, dans plusieurs régions syriennes, dont entre autre à Alep. Les événements syriens ont totalement douchés les espoirs israéliens qui aspiraient à affaiblir l’axe de la Résistance.
« Compte tenu de la portée menaçante qu’elle suppose, La carte publiée par Tel Aviv veut dire qu’Israël est concerné durant cette phase d’œuvrer pour dissuader le Hezbollah et ses alliés. C’est le but de sa publication. Elle signifie aussi qu’il se trouve piégé car incapable d’avaler la réalité qui est en train de se forger en Syrie », commente al-Akhbar.
Un autre événement explique aussi le timing de cette carte de cibles : le rapport alarmant publié par le contrôleur de l’Etat. Jouissant d’une grande crédibilité auprès du public israélien, il a conclu de la fragilité des préparatifs du front interne israélien pour la prochaine guerre.
Une fragilité démontrée en flagrant délit par la déroute provoquée par les séries d’incendies qui ont éclaté la dernière semaine de novembre. Des centaines de feux qui ont dévoilé les points faibles israéliens en cas de catastrophes naturelles, et par extension en cas de guerre.
Dans le revers de la médaille, le public israélien constitue à son tour la deuxième cible des publicateurs de la carte de cibles du Hezbollah. Ce public qui malgré le fait qu’il est le plus épargné par les évènements sanglants qui ravagent la région, semble le plus fragilisé aussi par eux. Une situation qu’il doit au simple fait qu’il n’arrive pas à affaiblir ses ennemis.