Les Etats-Unis tentent de prévenir un affrontement dans le nord de la Syrie entre les forces turques et les forces kurdes syriennes, ont indiqué jeudi des responsables américains.
« Nous avons facilité cette semaine des discussions communes avec la Turquie, les Forces démocratiques syriennes (FDS, coalition arabo-kurde syrienne) et d’autres partenaires de la coalition pour promouvoir une désescalade dans la région », a déclaré le colonel américain John Dorrian, un porte-parole militaire de la coalition contre l’EI.
Les Turcs et les Kurdes syriens sont deux alliés cruciaux de la coalition menée par Washington, mais leurs intérêts sont antagonistes.
Il y a déjà eu des échanges de tirs entre les deux forces.
« Nous essayons de faire en sorte (…) de maintenir un dialogue qui maintient tout le monde concentré sur la lutte contre l’EI », a déclaré le colonel Dorrian.
Les Turcs sont entrés fin août dans le nord de la Syrie , sans la permission du gouvernement syrien, soutenus par des milices syriennes et menacent de se diriger vers Minbej, une ville tenue par les FDS.
Les Etats-Unis observent avec inquiétude cette situation, alors que les FDS sont considérés comme un allié extrêmement précieux par les Etats-Unis.
« La plus grande inquiétude des FDS est que les Turcs menacent de les attaquer par derrière », a expliqué jeudi un responsable militaire américain.
« C’est ce qui les a fait hésiter à avancer » vers Raqa, a-t-il souligné. Raqqa est la capitale de facto de l’EI en Syrie, et le prochain grand objectif de la coalition dans le pays.
Les FDS ont lancé le 5 novembre l’offensive qui vise « isoler » Raqqa. Mais l’assaut lui-même doit être confié à des forces arabes, selon la coalition.
Selon le colonel Dorrian, les FDS comptent désormais « 45.000 combattants », dont « 13.000 Arabes ».
Avec AFP