Le guide suprême de la République islamique d’Iran a accordé une grâce spéciale à près de 700 prisonniers à l’occasion de la fin du mois de Ramadan, mais un Libanais accusé d’espionnage n’a pas bénéficié de cette mesure, a-t-on appris dimanche de source officielle.
Au total, 691 détenus ont bénéficié d’une commutation ou remise de peine sur décision de l’ayatollah Ali Khamenei à l’occasion de la grande fête musulmane d’al-Fitr, a indiqué Mizan Online, l’agence de presse de l’Autorité judiciaire iranienne.
Le ministère des Affaires étrangères libanais avait indiqué le 4 juin que l’Iran était prêt à relâcher un ressortissant libanais, Nizar Zakka, condamné en juillet 2016 à dix ans de prison pour « espionnage » au profit de Washington.
Mais le nom de M. Zakka ne figure pas dans la liste des personnes graciées, selon le porte-parole de l’Autorité judiciaire Gholamhossein Esmaïli.
« Le président libanais, dans des lettres adressées aux autorités judiciaires, a demandé [sa] libération conditionnelle », a déclaré M. Esmaïli, cité par Mizan.
« Cette requête suit son cours et si l’appareil judiciaire prend une décision, il fournira des informations » sur cette affaire, a-t-il ajouté.
Résidant aux Etats-Unis, M. Zakka avait été arrêté en septembre 2015 au cours d’un voyage en Iran.
Lors de son arrestation, ce quinquagénaire avait été accusé d’entretenir des « liens profonds avec la communauté militaire et [celle] du renseignement des Etats-Unis ».
La télévision avait diffusé des photos d’un homme en tenue militaire en affirmant qu’il s’agissait de M. Zakka sur une base américaine.
Fin 2017, la justice iranienne avait confirmé en appel sa condamnation à dix ans de prison, ainsi que celle d’un Américain et de deux Irano-américains accusés de « collaboration » avec les Etats-Unis.
Source: Avec AFP