Alors que se poursuit le bombardement des aéroports saoudiens par les forces yéménites de l’armée et d’Ansarullah, le gouvernement de Sanaa a adressé une mise en garde à Washington, et Riyad a fait de même avec Téhéran.
Selon Press Tv, Hussein al-Ezzi, le vice-ministre yéménite des Affaires étrangères du gouvernement de Sanaa a déclaré que si Washington et ses alliés commettaient une erreur, d’importantes opérations dévastatrices seraient engagé à leur encontre.
« Toute action militaire sera suivie d’une riposte encore plus foudroyante et des événements qui n’ont jamais eu lieu jusqu’ici pourraient se produire », a expliqué Hussein al-Ezzi. Selon lui, les forces yéménites respectent la paix et soutiennent tous les efforts destinés à rétablir la stabilité et le cessez-le-feu entre les parties en conflit.
En outre, Mohammed Abdel Salam, porte-parole d’Ansarullah, a réitéré sa mise en garde selon laquelle tant que le Yémen fait l’objet d’un blocus imposé par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, les aéroports de ces deux pays seraient à la merci des missiles yéménites.
« L’aéroport de Sanaa est fermé depuis cinq ans et toutes les solutions politiques et les options pacifiques proposées à la coalition saoudienne ont été jusqu’ici rejetées. Il est donc nécessaire que la nation yéménite se défende. Il faut faire comprendre aux pays agresseurs que leurs aéroports sont à la portée de nos missiles. Il semble que la fermeture, voire la destruction, des aéroports des pays agresseurs reste le seul moyen de lever le blocus de l’aéroport de Sanaa », a souligné M.Abdel Salam.
Le mercredi 12 juin au matin, les forces yéménites ont tiré un missile balistique sur l’aéroport d’Abha, dans le sud de l’Arabie saoudite.
La chaîne saoudienne Al Arabiya a fini par reconnaître ce tir de missile de croisière, accusant « l’Iran et Ansarullah d’avoir visé des civils ». La chaîne saoudienne a qualifié d’« acte terroriste » cette frappe et a prétendu que « le missile d’Ansarullah avait touché le hall d’entrée de l’aéroport international d’Abha, faisant un bilan de 26 blessés ».
Depuis qu’Ansarullah est passé à la phase offensive, aucune cible civile n’a été visée par ses missiles.
A Jizane et à Najrane, ces frappes ont ciblé des batteries de missiles, des hangars ou encore des stocks d’armes. Par ailleurs, le fait que les vols de l’aéroport de l’Abha ait été suspendu, prouve la précision du tir de missile qui « a visé les sites radars de l’aéroport et paralysé la tour du contrôle ».
Ryad met en garde Téhéran contre les « conséquences »
Et puis, au lendemain du tir de missile contre l’aéroport d’Abha, l’Arabie saoudite a averti l’Iran, que la poursuite d’actions hostiles, notamment via des groupes qui lui sont liés, aurait de « graves conséquences ».
Selon le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khaled ben Salmane, la République islamique d’Iran devait être tenue pour responsable de l’attaque.
« Depuis 40 ans, le régime iranien répand le chaos, la mort et la destruction en parrainant et en finançant des organisations terroristes, dont les Houthis (Ansarullah) », a-t-il encore prétendu.
Le mois dernier, les forces yéménites avaient revendiqué une série de tirs de drones vers l’Arabie saoudite, dont une attaque ayant endommagé le 14 mai deux stations de pompage d’un oléoduc.
La guerre saoudienne contre le Yémen, lancée depuis mars 2015, a causé la mort des dizaines de milliers de civils et la pire cirse humanitaire au monde.
Sources: PressTV + AFP