La Chine compte sur un règlement des différends commerciaux avec les États-Unis par le biais de négociations, mais dans le cas d’une guerre commerciale elle se dit prête à aller jusqu’au bout, a déclaré son représentant permanent auprès des Nations unies à Genève.
Chen Xu, nouveau représentant permanent de la Chine auprès de l’Office des Nations unies à Genève (ONUG), est revenu sur le conflit commercial entre Pékin et Washington et a insisté sur la nécessité de négociations bilatérales lors d’un point de presse le 12 juin.
«Si la question se limite à un conflit commercial, – je ne suis pas un expert -, mais je pense que tout pourrait être plus facile. Nous pouvons élaborer un ensemble de mesures qui ne satisferont peut-être pas à 100% les deux parties, mais qu’elles seront prêtes à accepter. C’est une situation gagnant-gagnant pour les deux parties. Mais si la situation est bien plus qu’un conflit commercial, l’issue éventuelle sera bien différente», a-t-il expliqué.
Le représentant permanent a souligné que, compte tenu des déclarations du Président des États-Unis, la situation était présentée sous un jour différent, à la manière d’une tentative de suppression de la croissance de l’économie chinoise. Et dans ce cas, le recours aux sanctions commerciales «n’est pas un choix judicieux».
«Nous espérons toujours qu’il est possible de développer un ensemble commun de mesures. Nous sommes prêts au dialogue et nos portes sont ouvertes. Mais si nous étions confrontés à une guerre commerciale qui n’est pas notre choix, nous devrions aller jusqu’au bout», a-t-il souligné.
En juin 2018, Donald Trump a annoncé l’introduction de droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de marchandises chinoises et de 10% sur 200 milliards de dollars d’autres produits.
Le 10 mai, la Maison-Blanche a fait passer de 10% à 25% les droits de douane sur ces produits chinois représentant 200 milliards de dollars d’importations annuelles. En représailles à ces mesures, Pékin a annoncé une augmentation de ses droits de douane sur des produits américains représentant 60 milliards de dollars d’importations annuelles.
Source: Sputnik