Sans faire beaucoup de bruit, l’armée américaine s’implante sur une île de l’Équateur alors que les médias américains accusaient, il y a peu, la Russie de vouloir créer une base militaire au Venezuela. S’agissait-il d’une accusation infondée pour détourner l’attention de l’opinion publique mondiale ?
L’Équateur a donné à l’armée américaine l’autorisation d’utiliser une île des Galápagos comme un aérodrome, provoquant ainsi la colère des critiques dans ce pays d’Amérique du Sud, qui affirment que cet accord est inconstitutionnel.
Dans le cadre d’un accord signé avec le gouvernement de droite de l’Équateur, le Pentagone utilisera le petit aéroport, situé sur l’île de San Cristobal pour « lutter contre le trafic de drogue », à en croire le ministre équatorien de la Défense, Oswaldo Jarrin.
Un avion Boeing 707 de l’US Air Force, doté d’un radar de surveillance, et un avion Lockheed P-3 Orion patrouilleront dans l’océan Pacifique, utilisant les Galápagos comme point de départ, a rapporté la chaîne de télévision latino-américaine Telesur.
Mais selon la Constitution de l’Équateur de 2008, « l’établissement de bases militaires étrangères ou d’installations étrangères à des fins militaires n’est pas autorisé ».
La Constitution interdit de céder des bases militaires nationales à des forces armées ou de sécurités étrangères.
Jarrin, voulant rassurer les critiques, a déclaré que les coûts liés à cet accord seraient à la charge de Washington et a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une base américaine, car « une base signifie une permanence, il n’y aura aucune permanence ».
Mais Rafael Correa, ancien président socialiste-démocrate équatorien, a répondu, dans un tweet, que les Galápagos n’étaient pas un aérodrome à usage des étrangers.
Carlos Viteri, membre du Congrès de l’opposition, a déclaré : « Ce que le gouvernement propose par l’intermédiaire du ministère de la Défense est inacceptable et le fait qu’il ait l’intention de céder un seul pouce du territoire équatorien devrait être interdit. »
Les îles des Galápagos, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ont longtemps attiré les voyageurs en quête d’écosystèmes uniques et d’une faune inhabituelle.
Source: PressTV