L’autorité maritime du Panama a annoncé qu’elle avait engagé une procédure visant à révoquer l’enregistrement du pétrolier Riah, qui a été arraisonné par l’Iran dans le détroit d’Ormuz le 14 juillet.
Dans un communiqué dont Sputnik a pu consulter une copie, elle explique avoir mené une enquête interne qui a permis d’établir que le pétrolier avait «délibérément violé les règlements internationaux». L’autorité a ainsi condamné «l’utilisation de navires battant le pavillon panaméen pour des activités illégales».
«Pour l’autorité maritime du Panama, il est tout à fait inacceptable qu’un de nos navires soit impliqué dans des situations ou des activités illégales dans n’importe quelle région du monde. Par conséquent, des actions énergiques seront entreprises lorsque les armateurs / les opérateurs / l’équipage tenteront d’influencer intentionnellement les systèmes de positionnement global – AIS et LRIT», a indiqué le document.
L’agence iranienne Tasnim a annoncé le 18 juillet que le corps des Gardiens de la révolution islamique avait arraisonné un pétrolier étranger qui se livrait à de la contrebande dans le golfe Persique le 14 juillet, sans pour autant préciser le nom du navire ni son pays d’appartenance. Selon l’agence FARS, le pétrolier avait 12 membres d’équipage à son bord.
Ce dimanche 21 juillet, un responsable maritime iranien a évoqué l’enquête en cours sur ce pétrolier, assurant que sa rapidité « dépendra de la coopération de l’équipage ».
« L’enquête […] dépend de la coopération des membres d’équipages du vaisseau et aussi de notre accès aux preuves nécessaires pour examiner l’affaire », a déclaré Allah-Morad Afifipour, directeur général de l’Autorité portuaire et maritime de la province de Hormozgan (sud), dans un entretien accordé à Press TV, la chaîne d’information en anglais de la télévision d’Etat iranienne.
Les 23 membres d’équipage sont à bord et « sont en bonne santé », a-t-il précisé. Dix-huit dont le capitaine, sont de nationalité indienne et cinq autres de nationalité philippine, lettone ou russe.
Selon les autorités iraniennes, le navire a été saisi pour « non-respect du code maritime international ».
Cité par l’agence de presse iranienne Fars, M. Afifipour, avait précédemment indiqué que le Stena Impero était « entré en collision avec un bateau de pêche » qui avait « contacté le pétrolier mais n'[avait] pas reçu de réponse ».
Selon lui, le bateau de pêche a alors informé l’Autorité portuaire de Hormozgan, qui a ouvert une enquête sur les « causes » de l’accident conformément « au droit international ».
Le samedi 20 juillet, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif avait declaree que le pétrolier britannique doit faire l’objet d’une procédure judiciaire car il a violé la réglementation maritime.
Source: Divers