Les Etats-Unis ont annoncé mercredi le renouvellement de certaines autorisations-clés pour trois projets du programme nucléaire civil iranien, malgré leur retrait de l’accord de 2015.
Comme lors du précédent renouvellement en mai, le département d’Etat américain a minimisé ce geste en insistant sur la prolongation de « restrictions » imposées au printemps.
Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo « a prolongé aujourd’hui les restrictions au programme nucléaire du régime iranien », a déclaré sa porte-parole Morgan Ortagus dans un communiqué.
Cela permettra selon elle « de continuer à surveiller » les actes de Téhéran pour « réduire les risques de prolifération et limiter la capacité de l’Iran à diminuer le laps de temps nécessaire pour fabriquer un arme nucléaire ».
En réalité, derrière ces limitations, il s’agit de prolonger les dérogations pour trois projets en cours dans le secteur du nucléaire civil iranien, sans vocation militaire, a confirmé à l’AFP le département d’Etat.
Il s’agit, outre la centrale de Bouchehr, du réacteur à eau lourde d’Arak, et du site souterrain d’enrichissement de Fordo.
Un débat avait lieu au sein de l’administration de Donald Trump sur ces dérogations, les faucons estimant qu’après le retrait de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018, il aurait été logique d’y mettre un terme pour accroître encore la pression sur Téhéran. Mais la ligne plus « modérée » l’a emporté pour l’instant, pour ne pas froisser encore plus les autres signataires du texte de 2015 (Chine, Russie, Allemagne, France et Royaume-Uni) alors que les tensions sont déjà à leur comble entre Etats-Unis et Iran.
« Il s’agit d’une prolongation de courte durée, de seulement 90 jours », a relativisé John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, l’un des faucons dans son entourage.
Cette annonce intervient alors que Washington a, parallèlement, imposé mercredi des sanctions au chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.
Source: Avec AFP