Un haut responsable de l’organisation yéménite Ansarullah a affirmé ce mercredi 25 septembre que la proposition de trêve adressée la semaine dernière à l’Arabie saoudite tenait toujours, en dépit de la poursuite des raids meurtriers de la coalition militaire menée par Ryad.
Depuis 2015, cette coalition intervient dans la guerre au Yémen pour soutenir le président conteste Abed Rabbo Mansour Hadi et l’imposer par la force.
« L’initiative tient toujours », a déclaré à l’AFP en anglais le « ministre des Affaires étrangères » des Houthis, Hicham Charaf.
« Nous sommes patients. S’ils (les Saoudiens) veulent la paix, nous serons pour la paix et s’ils n’en veulent pas, nous les frapperons avec plus de force », a-t-il ajouté.
« Nous allons leur donner du temps même s’ils sont en train de tuer notre peuple », a poursuivi ce responsable.
Au lendemain de la double opération contre deux importantes installations pétrolières saoudiennes, revendiquée par Ansarullah, cette dernière a fait une proposition par la voix de l’un de ses chefs, Mehdi Machat, d’arrêter les attaques contre l’Arabie saoudite en contrepartie de la fin des raids saoudiens contre son pays.
L’Arabie saoudite a réagi avec prudence samedi à la proposition des Houthis.
« Nous jugeons les autres sur leurs actes et non sur leurs paroles », a déclaré le ministre d’Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir.
« Nous allons voir s’ils vont le faire ou non », a-t-il ajouté.
Or, les raids aériens saoudiens meurtriers se sont poursuivis au Yémen, les Nations unies ayant faisant état de la mort de 22 civils dans des séries de frappes lundi et mardi dans le nord et le sud du Yémen.
Dans un communiqué, Lise Grande, coordinatrice humanitaire de l’ONU au Yémen, a indiqué que sept civils, dont des femmes et des enfants d’une même famille, sont morts dans un raid aérien lundi à Al-Sawad, dans la province d’Amran, au nord de la capitale Sanaa.
Mardi, 15 civils ont été tués et 15 autres blessés dans des frappes aériennes dans la province de Daleh (sud du Yémen), selon la même source.
« Le fait que ces tragédies se soient produites lors de l’Assemblée générale des Nations unies, au moment où les dirigeants du monde entier se trouvent rassemblés pour faire progresser la paix et la sécurité, est profondément troublant », a souligné Mme Grande.
Source: Avec AFP