Malgré le conflit actuel en Irak, le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi a mobilisé tous ses moyens pour neutraliser les intrigues en coulisse des États-Unis et de reprendre le contrôle de la situation, notamment à Bassora. Selon les dires des analystes, le gouvernement d’Abdel Mahdi paie en fait le prix de sa politique indépendante vis-à-vis de l’« occupant » américain en Irak.
Un responsable de sécurité irakien fait part des mesures de sécurité strictes prises aux alentours des champs pétroliers et des ports dans la province de Bassora, a rapporté RT.
« Le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, en personne, a ordonné la sauvegarde des infrastructures pétrolières et des ports à Bassora », a indiqué l’officier irakien sous le couvert de l’anonymat.
Il a signalé que: « Les forces de sécurité irakiennes ont obtenu des informations concernant la décision de certains manifestants de marcher vers certains champs pétroliers et des ports de Bassora. »
Selon le site d’information Mavazine News, « la 9e division de l’armée irakienne est entrée lundi 4 novembre dans la ville d’Umm Qasr pour prendre le contrôle complet du port de la ville qui est à l’heure actuelle sous le contrôle de la Marine irakienne. »
Depuis l’invasion de l’Irak par les États-Unis, l’État irakien verse tous les jours aux Américains le montant d’un million de barils de son pétrole vendu sur le marché, et ce à titre d’indemnité de guerre. Ce genre de contrat risque d’être révisé depuis qu’Abdel Mahdi a occupé le poste de Premier ministre.
Quoique les Américains aient signé un accord basé sur le retrait de leurs troupes d’Irak sous l’ère Nouri al-Maliki (ancien PM), leur ambassade dans la région d’al-Khazra, l’une des plus grandes ambassades au monde, a toujours été la base d’où les Américains ont commandé de nombreux conflits politiques en Irak.
Après le renversement du régime de Saddam Hussein, les Américains ont toujours soutenu l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement faible et inefficace.
Les Américains ont ainsi toujours tenté de faire obstacle à l’arrivée au pouvoir de gouvernants appréciés par le peuple.
Bien entendu, les complots des États-Unis contre le système politique irakien ne devraient pas se limiter à leur rôle politique dans les crises irakiennes: leurs soutiens aux Takfiristes de Daech ont été les jalons les plus importants qui ont conduit l’Irak à une guerre d’usure.
Ce qui est intéressant, c’est qu’en plein combat du gouvernement irakien contre Daech et même à la suite de la création des Hachd al-Chaabi, les États-Unis ont empêché la livraison à Bagdad d’armes américaines pourtant achetées par le gouvernement irakien.
Par contre, ils ont de nouveau déployé un grand nombre de leurs troupes en Irak et construit de nombreuses bases militaires dans ce pays sous le prétexte de la lutte contre Daech.
La réalité est que la politique étrangère de l’administration Trump en Irak vise à instrumentaliser le gouvernement d’Abdel Mahdi pour atteindre ses objectifs.
Source: Avec PressTV