Le roi Salmane d’Arabie saoudite a appelé mercredi l’Iran, grand rival régional de Ryad, à renoncer à son « idéologie expansionniste et destructrice ».
« Nous espérons que le régime iranien choisisse la voie de la raison et réalise que le seul moyen d’inverser la position internationale qui rejette ses pratiques, est l’abandon de son idéologie expansionniste et destructrice qui nuit à son propre peuple », a-t-il dit.
L’Arabie saoudite, grand allié des Etats-Unis, et l’Iran, ennemi de Washington, entretiennent des relations très tendues.
Depuis 2015, le royaume dirige une coalition militaire qui mène une guerre sans merci contre le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule. Les organisations humanitaires affirment que cette guerre a fait des dizaines de milliers de morts, et causé la prise crise humanitaire au monde.
Le 14 septembre, une attaque de drone revendiquée par les forces yéménites a visé deux installations majeures du géant pétrolier Aramco, réduisant temporairement de moitié la production de pétrole du royaume.
Saoudiens et Américains ont accusé Téhéran, qui a démenti.
« Le royaume a souffert de la politique et des pratiques du régime iranien et de ses mandataires », a déclaré le roi Salmane lors d’un discours devant le Conseil de la choura, selon un tweet du ministère saoudien des Affaires étrangères.
« Le royaume ne cherche pas la guerre », a-t-il prétendu.
De son côté, le ministère saoudien des Affaires étrangères a salué la décision des Etats-Unis de mettre fin, le 15 décembre prochain, à une dérogation qui permettait à l’usine nucléaire iranienne de Fordo de fonctionner malgré les sanctions américaines.
L’Iran a en effet relancé début novembre des activités d’enrichissement d’uranium dans son usine souterraine longtemps tenue secrète, située à environ 180 km au sud de Téhéran, dans le cadre de son désengagement progressif de l’accord sur le nucléaire iranien après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 de ce traité.
Ryad soutient la pression de l’administration de Donald Trump sur l’Iran, soumis à des sanctions américaines.
Dans son discours, le roi n’a toutefois pas fait mention d’un boycott de deux ans du Qatar voisin par Ryad. Ni commenté la décision de Washington de ne plus considérer comme illégales les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.
Source: Avec AFP