Comment le corps des gardiens de la révolution islamique en Iran (CGRI) a-t-il pu maitriser les troubles dans son pays en deux jours. La question s’impose alors que les pays voisins, surtout l’Irak, connaissent un mouvement de contestation sanguinaire qui traine depuis plusieurs mois.
Pourtant, les émeutes avaient frappé 28 provinces, dès le premier jour, au lendemain de l’annonce de la décision de la hausse des prix du carburant. Dans ce pays, le prix du litre d’essence est le moins cher du monde. Comme en Irak, elles ont été émaillées par des actes de violence inouïe.
Des stations-service, des commissariats, des mosquées et des bâtiments publics ont été incendiés ou attaqués. Des écoles religieuses ont aussi été prises pour cible. Et quelques 13.000 livres religieux ont été brûlés.
Sans aucune hésitation, rapportent les médias iraniens, les autorités ont arrêté les leaders des émeutiers et des fauteurs de trouble. Leur nombre s’élèverait à 400.
En même temps, l’accès à Internet et la connectivité via l’ADSL ont été totalement suspendus. Coupant tout lien entre les groupes d’émeutiers, et entre eux et leurs liens externes.
Entretemps, tout en faisant la distinction entre les manifestants en colère de cette décision, et ceux qui agissaient dans le cadre d’un agenda de chaos, les dirigeants iraniens n’ont cessé de rappeler que les dividendes qui ressortent de la hausse des prix de carburant allaient profiter aux familles les plus défavorisées.
Dans les médias ont été relayées les images de violence commise par les fauteurs de troubles, lesquelles ont boulversé les gens.
Et puis, il y a eu les manifestations importantes pour soutenir le pouvoir, à partir du mercredi, dans plusieurs grandes villes iraniennes.
Cette organisation percutante de la riposte permet de supposer que les autorités iraniennes s’attendaient à quelque chose. Grâce à l’arrestation du journaliste et agent dirigé par les renseignements français Rouhoullah Zem, quelques semaines auparavant. Lors de son interrogatoire, il a révélé préparer des émeutes et des actes terroristes.
Les Pasdarans devaient être depuis sur leurs gardes et auraient par conséquent planifié d’avance les scénarios de riposte. D’aucuns connaisseurs des coulisses iraniennes avancent même que, par prévention, il a été volontairement décidé de hausser le prix de l’essence, en ce moment, pour faire sortir les fauteurs de troubles. Avant la tenue des élections législatives prévues le mois de février prochain.
Cet exploit est d’autant plus important que de nombreux états et entités ennemis de la RII étaient impliqués dans les émeutes. Comme d’habitude.
« Une véritable guerre mondiale contre le pouvoir et la révolution a vu le jour et heureusement l’enfant est mort-né », a déclaré le général Salar Abnoosh, un chef adjoint des Bassidji, cité par l’agence de presse semi-officielle Isna tard jeudi. Ses éléments avaient participé à la maitrise des émeutes.
Se référant aux interrogatoires des émeutiers interpellés, il a fait état d’une « coalition du mal » composée de « sionistes, de l’Amérique et de l’Arabie saoudite » laquelle était à l’origine de la « sédition ».
Pour ces trois, l’Iran est la bête noire à abattre. Leurs tentatives de le faire n’ont connu de répit depuis la chute du Shah et l’établissement d’une république islamique. Ils ont échoué une nouvelle fois. Une source de fierté méritée pour les Iraniens.
Source: Divers