Dès le début, la réaction des dirigeants américains à l’attaque iranienne contre leurs deux bases a semblé vouloir minimiser son importance, les victimes et les dégâts qu’elle a pu occasionner.
« Il n’y a pas lieu de s’inquiéter… nous sommes de loin l’armée la plus puissante du monde », s’était empressé de dire le président américain Donald Trump, donnant le ton sur ce qui devrait être le discours à véhiculer après cette attaque, la première du genre depuis la seconde guerre mondiale contre une base américaine. Une première riposte à l’assassinat en Irak, de l’ex-chef de la force al-Quds au sein du Corps des gardiens de la révolution islamique le légendaire général Qassem Soleimani. Elle a été réalisée quelques heures avant son enterrement dans sa ville natale après deux jours d’obsèques auxquels des millions d’Irakiens et d’Iraniens ont participé.
Les anciens mensonges de Trump
Sachant que la crédibilité du président américaine a d’innombrables fois été entachée par ses mensonges.
Le mois de juin dernier, après que les forces iraniennes ont abattu un drone us Global Hawk américain ayant violé leurs eaux territoriales iraniennes, il avait déclaré avoir abattu un drone iranien. Depuis on attend toujours la vidéo qui devrait le confirmer. De même lorsqu’il a prétendu avoir annulé des raids de représailles contre l’Iran 10 minutes avant que les avions us n’atteignent leurs buts, soi-disant par compassion pour le peuple iranien.
Justement il ne faut pas s’attendre à ce qu’il révèle ce qu’il s’est réellement passé dans la base américaine Aïn al-Assad. Ni les membres de son administration non plus. Compte tenu entre autre du bras de fer qui l’oppose à ses adversaires politiques internes. Sans compter ses ennemis affichés de l’axe de la résistance.
Des précision imprécises
Force est de constater que les précisions données par le chef du Pentagone Mark Esper ne sont pas tout à fait précises. Le choix méticuleux des mots le montrent bien :
« Au moins 11 missiles ont touché la base d’al-Assad, et au moins un autre le site d’Erbil, a-t-il précisé. Laissant supposer que le chiffre des missiles qui se sont abattus pourrait être supérieur.
Le CGRI évoque 17 missiles pour la première et 5 pour la seconde.
Esper a aussi indiqué qu’en tout, ce sont 16 missiles balistiques iraniens de courte portée qui ont été tirés depuis trois sites différents situés en territoire iranien. Sans préciser ou sont partis les quatre autres missiles. Ni pourquoi les Patriot américains n’ont intercepté aucun des missiles iraniens tirés.
L’info du Haaretz
Dans la foulée, le ministre américain de la Défense a aussi minimisé l’importance des pertes. Excluant qu’il y ait eu des pertes humaines, voire même des blessés.
Là-dessus, il ne faut pas s’attendre à des aveux de sa part sur cette question-là. Pour les Iraniens, il y aurait eu 80 tués et plus de 200 blessés.
Un journaliste israélien du Haaretz Jack Khoury avait tweeté sur sa page que quelques 224 soldats américains blessés ont été transportés à Tel Aviv et seraient hospitalisés au center hospital Tel Aviv Sourasky Medical . Il n’a pas tardé à enlever cette information, au motif que sa page avait été piratée.
Les images de Planet labs
Quant aux assertions selon lesquelles les dégâts matériels se sont limités à « un hélicoptère, des tentes et un parc de stationnement qui auraient été endommagés », toujours selon la version d’Esper, elles se trouvent balayées par les images satellitaires de la base.
Prises par le satellite Planet labs Inc, elles montrent bien l’importance des dégats: au moins cinq endroits sur la base ont été impactés par les tirs de missiles iraniens, constate Bloomberg.Visiblement, plusieurs bâtiments été rasés ou endommagés. 7 selon l’agence Reuters.
Alors que des observateurs assurent qu’un hangar d’une superficie de 6200 m2 a été complètement détruit.
Dans un conflit similaire, la guerre des images est décisive, quand bien même son impact a été affaiblie en raison de la facilité avec laquelle les fakes peuvent être diffusés. Le fait que les Iraniens n’aient pas leurs propres images sur ce qu’il s’est passé dans ces bases est un manque à combler.
A supposer qu’il n’y ait pas eu de victimes, cela devrait leur servir de prétexte pour essayer de nouveau. D’autant que les dirigeants iraniens ne cessent de le répéter: la frappe du mercredi n’était qu’une gifle. Le sang de Soleimani n’a pas été vengé!
Source: Divers