Les forces yéménites (armée + Ansarullah) ont progressé face aux troupes gouvernementales à l’est de la capitale Sanaa où les mercenaires de la coalition saoudienne ont procédé, selon leur ministre démissionnaire de la Défense (pro-saoudien), à un « retrait tactique ».
Ces combats, qui se poursuivent ce samedi 25 janvier pour le neuvième jour consécutif, ont permis aux forces yéménites de reprendre des positions aux mercenaires, ont indiqué à l’AFP des commandants sur le terrain des forces de la coalition.
« Certaines de ces positions étaient sous le contrôle du gouvernement démissionnaire depuis trois ans », a précisé l’un de ces commandants, sous le couvert de l’anonymat.
Ce regain de combats intervient après des mois de relative accalmie au Yémen où l’Arabie saoudite mène depuis 2015 une guerre sans merci contre ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe.
La progression des forces yéménites a eu lieu en dépit du soutien de l’aviation de la coalition menée par l’Arabie saoudite à leurs mercenaires sur le terrain, ont ajouté les commandants.
Selon l’un d’entre eux, l’aviation de la coalition a « attaqué plus de 30 fois les positions des forces yéménites durant les trois derniers jours pour atténuer la pression sur les mercenaires ».
Le ministre démissionnaire de la Défense, le général Mohammed Ali al-Magdachi, a implicitement reconnu l’avancée des forces yéménites dans le secteur de Nihm, selon l’agence Saba.
Lors d’une réunion vendredi 24 janvier avec des hauts gradés à Marib, à 170 km à l’est de Sanaa, il a parlé d' »un retrait tactique » de certaines positions des mercenaires.
Dans un rapport publié vendredi, le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) écrit que « les Houthis (Ansarullah) semblent faire les plus gros gains sur le terrain, contrôlant apparemment l’important front de Nihm ».
Un jour après le début des combats, le gouvernement a accusé les forces yéménites d’avoir tué 116 combattants en tirant le 18 janvier un missile contre leur camp à Marib.
Les forces yéménites n’ont pas revendiqué ce tir et ne l’ont pas nié.
Selon plusieurs ONG, la guerre saoudienne contre le Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils. Le pays connaît la pire crise humanitaire au monde d’après l’ONU.
Source: Avec AFP