Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a mis en garde le gouvernement indien contre la poursuite du massacre des musulmans, affirmant que les violences en cours entraîneront l’isolement de New Delhi dans le monde musulman.
L’Ayatollah Khamenei a fait ces remarques dans un tweet écrit, jeudi 5 mars, en ourdou, en anglais, en français et en persan dans lequel il a fermement condamné le meurtre de plus de 40 musulmans en 4 jours de violences sans précédent dans la capitale indienne.
«Le cœur des musulmans du monde entier est blessé par le massacre des musulmans en Inde», a fait remarquer l’ayatollah Khamenei.
Des extrémistes hindous ont incendié des mosquées. Ils ont même été jusqu’à entrer dans les maisons des musulmans pour les brûler vifs…Certains ont été traînés dans la rue et lynchés…On déplore également des centaines de blessés !
Réagissant à ces atrocités, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait plus tôt condamné dans un tweet les violences systématiques commises contre les musulmans en Inde.
Le haut diplomate iranien avait ajouté: « l’Iran est l’ami de l’Inde depuis des siècles. Nous appelons les autorités indiennes à assurer la prospérité de tous les Indiens et à ne pas permettre que ce massacre insensé se poursuive. La voie à suivre doit passer par le dialogue et l’état de droit ».
En réponse à cette position ferme de Téhéran, New Dehli a convoqué l’ambassadeur iranien.
La capitale de l’Inde est en proie ces derniers jours à de graves violences contre la communauté musulmane ; violences ayant fait 46 morts et plus de 300 blessés.
Des heurts entre partisans et opposants d’une loi controversée sur la citoyenneté, jugée discriminatoire envers les musulmans par ses détracteurs, ont dégénéré en affrontements communautaires, ces dernières semaines, entre hindous et musulmans.
Cette loi décidée par le gouvernement facilite l’attribution de la citoyenneté indienne aux réfugiés d’Afghanistan, du Bangladesh et du Pakistan. A condition qu’ils ne soient pas musulmans.
La loi controversée ouvre ainsi un chemin vers la citoyenneté indienne pour six groupes religieux de trois pays voisins tout en excluant spécifiquement les musulmans.
Les critiques insistent sur le fait que la loi est discriminatoire et qu’elle fait suite à d’autres mesures gouvernementales sévères contre la population musulmane, telles le retrait de l’autonomie de la province à majorité musulmane du Jammu-et-Cachemire qui a intensifié la discorde à travers le pays sur l’avenir de ses 200 millions de musulmans.
Des étudiants et des universitaires iraniens ont organisé une manifestation devant l’ambassade de l’Inde à Téhéran pour dénoncer le massacre en cours.
Les manifestants iraniens ont scandé des slogans et brandi des pancartes sur lesquelles étaient libellées des déclarations en guise de soutien aux musulmans indiens.
Certains ont brandi des images sanglantes de scènes actuellement observées en Inde.
Les manifestants ont exhorté les organisations internationales et humanitaires à rompre leur silence, dénonçant les tentatives de censure visant à imposer un silence de marbre sélectif sur la violence.
Les participants ont également appelé New Delhi à agir tout en encourageant les autorités diplomatiques iraniennes à continuer leurs efforts pour que prenne fin le massacre.
Des centaines d’Indiens et de citoyens européens dans plus de 18 pays ont exigé une action immédiate contre les auteurs des violences dans la capitale indienne en organisant des manifestations et des sit-in.
Source: PressTV