Pour le magazine américain National Interest, l’avion de conception russe Su-35 représente une menace réelle pour les chasseurs américains mais ses performances et armements n’en sont pas la seule raison.
Le chasseur russe de génération 4++ Sukhoi Su-35 s’est avéré être «un rival redoutable pour les avions de l’Armée de l’air des États-Unis, comme le F-15 Eagle, le F-18 et même le F-35 Lightning II», affirme le magazine The National Interest.
Conçu sur la base du chasseur soviétique Su-27, le Su-35 est un avion monoplace bimoteur très manœuvrable. Il est doté d’un canon GCh-30-1 de 30 mm avec 150 obus et peut emporter jusqu’à huit tonnes d’armements –missiles air-air, air-sol, antiradiation et antinavires, ainsi que des bombes guidées à laser et par satellite- sur 12 points d’ancrage externes, alors que le nouveau F-22 américain ne possède que sept points d’emport, rappelle le magazine.
«Les turboréacteurs à double flux Saturn AL-41F1S offrent au Su-35 une manœuvrabilité qui «permet de neutraliser les techniques d’évasion de presque tous les chasseurs de 4e génération existants. Avec une vitesse maximale de 2.494 km/h et un plafond de 17.998 m, c’est un avion rapide et bien armé», ajouté le National Interest.
Mais selon certains experts, cet appareil, initialement destiné à l’exportation, équiperait l’armée russe à titre provisoire, jusqu’à ce qu’elle soit en mesure d’augmenter la production de son chasseur multirôle furtif de 5e génération, le Sukhoi PAK FA.
Les armes du Su-35 ne sont pas son seul point fort
Cependant, la menace du Su-35 ne réside pas seulement dans ses performances élevées, mais aussi dans le fait que l’armée russe n’est pas la seule à l’avoir, ce qui peut modifier l’équilibre des forces dans certaines régions, estime le magazine.
Les armées chinoise et indonésienne ont récemment commandé des Su-35, rappelle-t-il.
La Chine a été le premier pays étranger à se doter de Su-35 dès avril 2018. Elle avait reçu le premier lot de quatre avions en 2016, puis dix autres en 2017 dans le cadre d’un contrat prévoyant la livraison de 24 avions et dont le montant s’élèverait à 2,5 milliards de dollars, comme l’a indiqué l’hebdomadaire Jane’s Defense Weekly.
À l’automne 2019, la Turquie est également entrée en phase avancée de négociations pour acheter 36 Su-35 à la Russie. Cette décision intervient après que la Turquie a été expulsée du programme d’achat des F-35 américains suite à sa décision à acquérir des missiles de défense anti-aérienne russes S-400.
Selon les médias, plusieurs autres pays pourraient aussi acheter l’avion russe, notamment l’Algérie, l’Égypte, l’Inde et les Émirats arabes unis.
Le Su-35 pourrait ainsi sérieusement modifier la situation en matière de supériorité aérienne dans le monde entier, conclu le National Interest.
Source: Sputnik